La question du genre dans les activités de direction et d'encadrement. Communication à la onzième journée du GDR Cadres (résumé)
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"L’autorité est, classiquement, associée au masculin, tandis que l’écoute, l’empathie, le souci d’autrui sont plutôt associés au féminin. Ces représentations très ancrées contribuent à renforcer la division sexuelle du travail en même temps qu’elles en traduisent les formes d’incorporations différenciées, en les naturalisant, comme s’il s’agissait de qualités innées propres à chaque sexe, antécédentes à toute expérience du travail. Or, le travail transforme la subjectivité de ceux/celles qui le font et en fonction des activités exercées, chacun d’entre nous acquiert des habiletés, des savoir-faire, des capacités qui n’existaient pas préalablement. Rien ne s’oppose donc à ce que les femmes exercent des activités de commandement, si ce n’est la pesanteur des rapports sociaux de sexe et la résistance des défenses mises en œuvre par les hommes pour « tenir » en situation de travail. Dans cette intervention, j’essaierai de montrer en quoi les attentes sociales qui pèsent sur les hommes et les femmes sont différenciées et les exposent à des situations différentes, même lorsqu’ils semblent occuper les mêmes fonctions sur l’organigramme." [Premières lignes]
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Onzième journée d'étude du GDR Cadres, organisée avec le réseau « Arts de la guerre et interprétation de la vie civile », à Paris, École Militaire, le 22 juin 2006.