Cadres (personnel)]]> Catégories socio-professionnelles]]> Classes sociales]]> Carrière]]> Condition sociale]]> Féminisation des professions]]> Identité professionnelle]]> Promotion sociale]]> Colloque final du GDR Cadres organisée le 30 janvier 2009 à l'Université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) et le 31 janvier 2009 à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

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Ce colloque ambitionne à la fois de capitaliser et de dessiner de nouveaux horizons à l’activité scientifique d’un réseau de scientifiques, le GDR C.A.D.R.E.S (CAdres, Dynamiques, Représentations, Entreprises et Sociétés), qui rassemble depuis huit ans des spécialistes de cette catégorie au croisement de différentes disciplines : sociologie majoritairement, mais aussi sciences de gestion, sciences politiques, histoire et économie. Ce GDR a organisé depuis sa création deux journées d’étude par an et permis de relancer les travaux scientifiques sur les salariés qualifiés en France et de les mettre en discussion avec des partenaires étrangers en Europe et au Maghreb, dont toutes les communications sont accessibles sur http://gdr-cadres.cnrs.fr/ [lien rompu]. Ce colloque signera la fin de l’existence institutionnelle de ce réseau mais aussi une volonté de vulgarisation des travaux menés en son sein.

Les travaux réalisés depuis 2001 ont montré combien la nouvelle conjoncture historique aiguise et renouvelle les interrogations dont la catégorie sociale des cadres fait l’objet. Cette catégorie, très française, s'est affirmée en même temps que le mouvement des « classes moyennes » des années trente. Elle s’est consolidée au cours des Trente glorieuses en même temps que s’installait une société salariale impulsant une mobilité sociale ascendante. De nombreux cadres autodidactes incarnaient ces évolutions. Aujourd’hui la question des classes moyennes a changé de visage. L’heure n’est plus à leur mobilisation sociale et politique face à la double menace des mouvements ouvriers et de la concentration du capital. Pas plus qu’aux discours associant « moyennisation » et « modernisation » de la société. Il est désormais question dans les médias de fragilisation, voire d’éclatement ou de paupérisation partielle des classes moyennes. Quant au thème de la « panne de l'ascenseur social », il renvoie à un vrai mouvement de grippage de la mobilité ascendante et à la réalité de phénomènes de déclassement pour les jeunes diplômés ou les chômeurs.

Pour autant, les cadres, et plus largement les salariés qualifiés, ont-ils perdu leur capacité d’attraction ? Cette question se décline au niveau individuel aussi bien sur un plan objectif - celui de la mobilité sociale – que subjectif – celui des sentiments d’appartenance et des projets de mobilité. Cette capacité d’attraction n’est-elle pas affectée par une diversification accentuée du groupe des cadres, diversification qui aurait fini par mettre à mal son unité symbolique ? Désormais la fonction d'autorité hiérarchique est loin de pouvoir résumer ce que sont et ce que font les cadres. La globalisation et l’influence croissante du modèle anglo-saxon de firme incitent à parler davantage de managers et d’experts. Ces derniers, de plus en plus nombreux, auraient un rapport plus distant aux organisations, lesquelles, quand elles n’encouragent pas les carrières nomades, ont largement renoncé aux modes de gestion bureaucratiques des carrières. Les cadres des organisations publiques et du monde associatif sont loin de tous se reconnaître dans la figure traditionnelle du cadre. La féminisation de la catégorie ne fait pas qu’en épouser les rapports de domination et de discrimination internes, elle en modifie également l’identité sociale et apporte souvent des revendications vers un meilleur équilibre entre carrière et vie privée. Enfin la distance sociale est devenue considérable entre les cadres dirigeants aux modes de vie cosmopolites et la masse des cadres subalternes ancrés dans un territoire.

Face à ces modifications du profil des cadres, que reste-t-il de leur spécificité, qui justifiait aussi bien un statut que des institutions spécifiques (retraites, syndicats, prud’hommes, APEC) ? Comment ont réagi à ces évolutions les organisations qui les encadrent, que ce soit leurs employeurs, publics ou privés, leurs organisations représentatives que des institutions de protection sociale ? Ce colloque ouvrira un rare débat entre scientifiques et acteurs sociaux, syndicalistes, représentants institutionnels et représentants d’entreprise sur le devenir de la catégorie. Les chercheurs de pays anglo-saxons (Angleterre, Australie, États-Unis) viendront nous rappeler que les débats sur l’idée de classes moyennes en crise ont également lieu ailleurs, surtout dans les moments forts de restructuration du système productif. Diverses enquêtes laissent à penser que le sentiment de déstabilisation et de changement est souvent plus fort que sa réalité, et que les perspectives de carrière pour les plus qualifiés restent relativement bonnes, parfois sur des marchés internes qui se reconstituent à des échelles et sous des formes différentes. Alors qu’en France la dilution de la catégorie cadres est souvent appréhendé au regard de l’évolution de leurs conditions de travail, nous ouvrirons ici la question de leur mode de vie, appréhendé en terme aussi bien en terme de consommation, que d’habitat et d’engagement politique. Les classes moyennes appréhendées par ce prisme ne conservent-t-elles pas une forte spécificité et une place privilégiée dans la sphère sociale ?

Conseil scientifique du GDR Cadres

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Séance introductive. Intervenants : Paul Bouffartigue, Sophie Pochic, un représentant de l’agglomération de Saint Quentin en Yvelines et un représentant de l'Université Versailles Saint Quentin.

Table ronde 1 : « Les cadres dans la stratification et la mobilité sociale ». Animateurs : Patrick Dieuaide et Charles Gadéa

L’expansion de la catégorie des cadres a constitué un puissant vecteur de mobilité sociale et professionnelle tout au long des dernières décennies. L’appel d’air créé par le nombre croissant de postes à occuper se traduisait par un recrutement social très majoritairement extérieur aux familles de cadres et un accès fréquent au statut cadre en cours de vie professionnelle, tous deux facteurs d’hétérogénéité interne, tant dans le rapport à la carrière que dans le rapport à l’entreprise. Qu’en est-il aujourd’hui, alors que l’emploi s’est dégradé et que le déclassement guette les jeunes diplômés ? L’hérédité sociale s’est-elle renforcée ou atténuée ? De quelle façon les chances de chances de promotion au statut de cadre ont-elles évolué ? Quel a été l’effet de la féminisation sur les flux de mobilité ? Cette table ronde centrée sur la mobilité abordera par ce prisme la place occupée par les cadres dans la société : les signes distinctifs de la catégorie des cadres tendent-ils à s’effacer ou à se maintenir ?

Thomas Amossé : « Cadres - non cadres de 1982 à 2002 : une frontière qui s’est déplacée, mais ne s’est pas effacée sur la structure sociale »
Valérie Boussard : « Cheminements professionnels de cadres "promus internes": regards sur les transactions identitaires »
Dominique Merllié : « Les cadres et la mobilité professionnelle »Louis-André Vallet : « Les cadres et la mobilité sociale : quelques éléments empiriques et quelques réflexions à propos de l'évolution historique du recrutement social des cadres dans la société française »

Table ronde 2 : « Cadres et classe(s) moyenne(s), d'hier à aujourd'hui ». Animateurs : Paul Bouffartigue et Guy Groux

Le sort de la notion de « classe(s) moyenne(s) » semblait avoir été définitivement scellé par la sociologie au début des années 1980. Après une période d'intenses controverses, l'accent était désormais mis sur la forte hétérogénéité sociale et politique de ce conglomérat, de laquelle n'émergeait que la puissance symbolique de sa composante « cadres ». Or cette notion de « classe(s) moyenne(s) » revient bruyamment sur la scène politique, plus discrètement sur la scène scientifique. On cherchera à comprendre le sens de ce retour en revisitant l'histoire française des classes moyennes et par un détour par l’international, que ce soit par « l’Amérique du bas » que par la « vieille Europe ». De quelle(s) classe(s) moyenne(s) parle-t-on au juste ? Assiste-t-on à leur paupérisation généralisée, ou à des transformations plus différenciées ? Comment leurs différentes composantes se positionnent-elles au plan politique et idéologique ?

Catherine Bidou : « Une recherche sur l'Amérique latine. Classes moyennes et espaces urbains dans la ville de Mexico »
Louis Chauvel : « Les ‘nouvelles classes moyennes salariées’ : que reste-t-il de neuf 40 ans après Touraine (1969) ? »
Jean Chiche : « Les cadres dans l'espace politique. Le vote des classes moyennes en France en 2007 : une comparaison européenne »
Tanguy Cornu : « L'après seconde guerre mondiale. Classes moyennes, catholicisme social et troisième voie : quelle cohésion idéologique ? »
Jean Ruhlmann : « L’invention des cadres et des classes moyennes en France (1930-1955) : combinaison ou répulsion ? »

Table ronde 3 : « Cadres : contours et groupes frontières ». Animateurs : André Grelon et Gilles Lazuech

Toutes les tentatives de définition de la catégorie se heurtent au même obstacle : le flou de ses contours, distincts suivant les institutions qui les comptent ou qui les représentent. Pour dépasser cette difficulté, cette table ronde a choisi de réinterroger la frontière cadres/non-cadres à partir de groupes professionnels qui entourent ou rejoignent le groupe des cadres. Quelle identité et quel statut pour des « nouveaux cadres » que sont par exemple les cadres associatifs ou les cadres dit « professionnels » de la Poste ? Quelles relations de travail avec des groupes professionnels qui sont parfois leurs subalternes, parfois leurs collaborateurs (techniciens, contremaîtres) ? Comment en retour ces groupes frontières et ces « nouveaux cadres » conduisent à re-penser la spécificité du groupe des cadres, notamment sous l’angle du sentiment d’appartenance à une classe sociale ?

Alexandra Bidet : « Encadrer des automates. Les appuis pragmatiques de l’identité professionnelle »
Pascale Moulévrier : « Les banquiers "solidaires" : les processus de légitimation d'une "profession économique" »
Agnès Pelage et Tristan Poullaouec : « "Le haut du panier de la France d'en bas". Le sentiment d'appartenir à une classe sociale chez les membres des professions intermédiaires »
Nadège Vezinat : « Un statut "cadre" en trompe l'œil : le cas des conseillers financiers de la Poste »

Table ronde 4 : « « Cadres, managers et globalisation ». Animatrices : Jacqueline Laufer et Sophie Pochic

La notion de « cadre » si typiquement française semble en décalage avec le mouvement d’internationalisation des firmes, où désormais le terme de « manager » prédomine largement. Ce changement de vocabulaire signifie-t-il une transformation des pratiques de gestion et des carrières réelles des individus ? Des interventions de sociologues et de gestionnaires, français et étrangers permettront d’éclairer différentes facettes de la « globalisation » au sens d’intensification des échanges de biens, de main d’œuvre, mais aussi de savoirs et d’informations entre différents pays, et leurs effets sur les salariés qualifiés. Les migrations d’études et de travail font-elles désormais partie du quotidien des cadres ou creusent-elles un écart entre des cadres « globaux » et d’autres plus « locaux » ? Les cadres expatriés dans un autre pays forment-ils une nouvelle élite mondialisée ou expérimentent-ils le poids des identités nationales et culturelles ? Le modèle anglo-saxon de management plus contractualisé et individualisé qui semble se diffuser dans les grands groupes de taille mondiale déstabilise-t-il en profondeur la relation entre les cadres et leurs entreprises ?

Adrian Favell : « Liberté de mouvement et mobilité des professionnels urbains dans une Europe de l'intégration : Eurostars and Eurocities »
Amélie Seignour et Corinne Vercher : « Globalisation des entreprises et management par le marché : vers de nouvelles flexibilité et inégalités dans la relation d'emploi des cadres en France »
Anne-Catherine Wagner : « La mobilité internationale des cadres : la formation d'une nouvelle élite mondialisée? »
Judy Wajcman : "My company or my career: managerial achievement and loyalty in Australy" (titre provisoire)

Table ronde 5 : « Consommations et modes de vie : mixité ou entre-soi». Animateurs : Olivier Cousin et Sarah Ghaffari

Les cadres, en tant que classe moyenne, ont longtemps incarné une des figures de la modernité, une catégorie ouverte et attractive. Symbole de la réussite des trente glorieuses, ils se distinguaient des employés et des ouvriers, comme de la grande bourgeoisie, par l’introduction de nouveaux modes de vie, de manières de consommer et de travailler. Aujourd’hui, cette représentation se fissure, les cadres perdant une grande partie de leur visibilité et de leur capacité à incarner un modèle. Soit, parce qu’ils ne se démarquent guère au sein de l’ensemble vaste et indéfini des couches moyennes ; on parle alors de banalisation. Soit, au contraire, parce qu’ils entrent dans une logique de repli et cherchent à ériger des barrières, privilégiant l’entre soi. Lors de cette table ronde, on s’interrogera sur ces évolutions en optant pour des logiques comparatives entre différents pays. Y a-t-il une tendance majeure à un repli sur soi et assiste-t-on à l’épuisement d’un désir de mixité sociale ? Quel type de société se dessine quand la ségrégation spatiale et sociale devient un mode de vie ? La féminisation de la catégorie change-t-elle le rapport à l’environnement et est-elle porteuse de nouveau modèle ?

Philippe Coulangeon : « Le triomphe des philistins? Les cadres et la culture dans la société française d'aujourd'hui »
Rosemary Crompton : "Dual earner families and work-life "integration".
Michele Lamont : “Boundary work and upper-middle class making in early 21st century France and the United States”
Marco Oberti : « Les cadres dans l'espace urbain : du repli à la mixité contrôlée »

Table ronde 6 : « Usages sociaux des recherches sur les cadres ». Animateur : Frederik Mispelblom Beyer

On donne ici la parole à quelques utilisateurs et acteurs des recherches sur les cadres, en invitant des managers, des responsables de syndicats de cadres, des consultants, des « passeurs » entre la recherche et les entreprises. Sans être évidemment représentative, cette table ronde permettra à quelques-un-e-s de celles et ceux qui sont d'habitude « objets » de recherche de s'exprimer comme sujets, « lecteurs » des recherches sur les cadres. En quoi les publications émanant du GDR cadres ont-elles pu, ou non, infléchir certains discours syndicaux en direction des cadres, faire émerger de nouvelles préoccupations, déplacer quelque peu la pensée et les stratégies des cadres eux-mêmes ? En quoi les recherches sur le « plafond de verre », les discriminations de genre, raciales ou autres au sein de l'encadrement, ont-elles pu nourrir des débats, des argumentaires, des congrès syndicaux ou professionnels, des tracts ? En quoi les publications sur la nature et le contenu de l'activité d'encadrement ont-elles pu inspirer la réflexion de certains managers sur leurs pratiques, sur la manière de se positionner à l'égard de leurs subordonnés comme de leurs propres supérieurs ?

Edouard Scoene, ingénieur, cadre supérieur entreprise privée
Marco Minussi, ingénieur, cadre supérieur entreprise privée
Xavier Baron, consultant, Xavier Baron conseil RH
Christian Guibert, directeur animation des réseaux de management de France Telecom
Hélène Alexandre, repsonsable des études, APEC]]>
  • « Les cadres : heurts et malheurs d'une catégorie », Colloque, Calenda, Publié le vendredi 28 novembre 2008, https://calenda.org/196094
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  • Bouffartigue Paul, Gadéa Charles & Pochic Sophie (Eds) Cadres, classes moyennes : vers l’éclatement, Paris: Armand Colin, Coll. « Recherches », 2011 - 352 p. ISBN : 978-2-200-25590-9.
    Sommaire sur Cairn.info : https://www.cairn.info/cadres-classes-moyennes-vers-l-eclatement--9782200255909.htm# (l'ouvrage n'est pas en libre accès).
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    Administration publique]]> Cadres (personnel)]]> Gestion des ressources humaines]]> Personnel -- Direction]]> Les communications de la quatorzième journée ont été publiées dans la Revue française d'administration publique (n°128, 2008).]]> Réduits au rôle de courroie de transmission au sein des organisations bureaucratiques, les encadrants des organisations publiques sont désormais considérés comme étant au cœur des processus de gestion publique. Mais malgré cette mise en exergue, ils constituent une population peu connue et peu étudiée.

    Dans les organisations publiques, comme dans les entreprises, la généralisation de la pensée managériale place la fonction d'encadrement en première ligne. Ainsi, de même que la notion de cadre est née dans les entreprises françaises, parallèlement à l'importation du modèle managérial américain, l'amplification des préoccupations managériales dans les organisations publiques est concomitante à la reconnaissance plus ou moins formelle d'une fonction d'encadrement. "New public management requires new public managers" (Reichard, 1996).

    Aussi, l'encadrement public apparaît comme une catégorie sur laquelle repose désormais de nombreuses attentes : elle serait au centre de la gestion du changement, de l'articulation entre l'impulsion politique et la mise en œuvre pratique des politiques, de la motivation des collaborateurs, de la décentralisation de la gestion… Ces processus présentent alors autant de nouveaux rôles à assumer. L'attente de responsabilisation, d'autonomie et de participation, au centre des prescriptions managériales qui se diffusent dans les organisations publiques comme privées, s'oppose à la vision traditionnelle de l'encadrant comme courroie de transmission, comme un "automate aveugle" (Bodiguel, 1996), qui transmet, sans la trahir, la volonté des représentants du peuple.

    Cependant, la diffusion d'une logique managériale dans les organisations publiques pose un certain nombre de questions, d'une part parallèles à celles qui se posent dans le secteur privé (intensification du travail et culte de la performance, diffusion d'un idéal inatteignable produisant des contradictions gérées au prix de l'épuisement professionnel de ceux qui les subissent) et d'autre part spécifiques aux problématiques de secteur public (effets paradoxaux des réformes menées sous le couvert de la nouvelle gestion publique et diffusion d'une éthique opposée aux valeurs traditionnelles gouvernant l'action publique).

    Les encadrants publics sont ainsi au cœur des contradictions existant entre les modèles managériaux et les fonctionnements bureaucratiques. Au-delà du constat selon lequel les nouvelles prescriptions de rôles auxquelles sont soumis les encadrants sont génératrices de conflits et d'ambiguïtés de rôles, on se rend compte que c'est notamment sur ces acteurs et leurs adaptations de rôles que repose la possibilité de construction d'un management public original. Par ailleurs, ces évolutions interrogent leur identité, fondée traditionnellement sur le pôle professionnel : si les discours insistent sur l'émergence des "managers publics", les modes de gestion et les fonctionnements organisationnels ne laissent pas toujours un véritable espace à ces "nouveaux acteurs".

    La question de la spécificité de l'encadrement public est enfin au cœur de la réflexion sur cette catégorie. En effet les conditions de travail, les modes de gestion, les attentes de rôles sont pensés pour l'encadrement public de manière de plus en plus similaires à ce qu'il en est pour ceux du privé. Or les spécificités des services publics (subordination au politique, hyper-règlementation de l'activité publique, centralisation de la gestion financière et de la gestion du personnel et plus largement de la prise de décision, culture de service public…) en font un contexte dans lequel l'idéal managérial peine particulièrement à s'incarner. Quelles sont alors les conditions pour qu'émergent des modes de gestion et de fonctionnement qui constituent une hybridation des différents modèles ?

    La journée de recherche s'organisera ainsi autour des grands axes de questionnement suivants :

    1. Les enjeux d'une reconnaissance de la fonction d'encadrement dans les organisations publiques.
      Alors que la catégorie des cadres est remise en cause ou contestée dans les organisations privées, on assiste à l'émergence informelle d'une segmentation des cadres dans les organisations publiques qui va de pair avec la diffusion des méthodes managériales.
      Que nous apprend l'histoire de l'encadrement (notamment supérieur) public sur les rôles sociaux et professionnels alloués à la catégorie ?
      Quels sont les contours et les segmentations de la catégorie des cadres ou encadrants publics ?
      Comment se gèrent les difficiles relations entre le pôle professionnel et le pôle management dans les activités et statut des cadres publics ?

    2. L'activité, les rôles, les fonctions des cadres publics.
      L'introduction du management dans les organisations publiques et les discours autour de la nouvelle gestion publique supposent de nouvelles prescriptions de rôles qui concernent au premier chef l'encadrement des organisations publiques. Celles-ci se heurtent aux fonctionnements traditionnels et au poids des structures, créant ainsi des tensions. Par ailleurs, les constats d'une insatisfaction croissante des agents publics, sont réalisés dans la plupart des pays de l'OCDE.
      Quelles sont les caractéristiques de l'activité des encadrants publics ? Quelles en sont les spécificités ?
      Assiste-t-on à une transformation de ces rôles liée à l'évolution managériale des organisations publiques ?
      Quelles sont les évolutions des conditions de travail des encadrants des organisations publiques ? (temps de travail, travail à domicile, pression, rythme et intensité du travail…) ? Comment sont-elles perçues par les encadrants ?
      Y a-t-il la place dans les organisations publiques pour une véritable délégation de pouvoir vers l'encadrement, dans un contexte où la responsabilité finale demeure allouée au politique ?

    3. L'évolution des caractéristiques sociales des encadrants publics.
      Les études sur les caractéristiques sociales des agents publics ont longtemps montré une différenciation assez importante entre gens du public et gens du privé (De Singly, 1996). Les évolutions des organisations publiques, des modes de gestion et des valeurs mises en exergue pourraient laisser penser à une banalisation des acteurs publics, notamment dans les franges de l'encadrement.
      Quels sont les profils, les parcours des encadrants et cadres du public ?
      Quelle est la place des femmes dans l'encadrement public, dans un univers souvent très féminisé mais où les encadrants demeurent très largement masculins ?
      Y a-t-il un lien entre ces profils et les rôles, les attitudes face à la logique managériale ? Peut-on distinguer plusieurs générations d'encadrants ?
      Quelles sont les valeurs de ces cadres et encadrants ?

    4. Statuts de la fonction publique et modes de gestion de l'encadrement.
      La difficulté de rétribuer le mérite ou la performance sont souvent soulignés comme une difficulté pour la constitution d'une fonction d'encadrement efficace et dynamique dans les organisations publiques. La gestion des cadres est certes assez peu développée dans les organisations, à l'exception de quelques expériences localisées comme celles du ministère de l'équipement.
      Le statut de la fonction publique permet-il la constitution d'un encadrement efficace et motivé ? Quels sont les outils et expériences de gestion de l'encadrement dans les organisations publiques ? Est-il pertinent de développer une gestion des encadrants ou des cadres dans les organisations publiques et si oui quel serait son périmètre ?
      Quelles sont les attentes des encadrants en matière de gestion des carrières, d'individualisation des rémunérations, de formation…
      Quelles sont les carrières offertes à l'encadrement dans les organisations publiques ? Quelles trajectoires et itinéraires ? Quelles différences entre hommes et femmes ?
      Quelle est la nature du contrat psychologique qui relie l'encadrant public et son organisation publique, ses élus, ses dirigeants ?
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    Première journée

    Comparaison public/privé Discutant : David Giauque
    Les limites de la légitimité non négociée. Saglio J.
    Encadrants du privé et du public, existe-t-il encore des différences ? Desmarais C. et Abord de Chatillon E.
    L'encadrement des organisations publiques : l'impossible mutation ? Bellini S.

    Nouvelles politiques publiques et place de l'encadrement Discutant : Ivan Sainsaulieu
    Les cadres du ministère des affaires étrangères face à la LOLF. Boussard V., Loriol M. et Piotet F.
    Les cadres de santé responsables de pôles et la nouvelle gouvernance hospitalière : les enseignements d'une recherche action. Crozet P. et Kaaniche A.
    L'impact des politiques publiques transversales sur le rôle des managers publics : le cas de la politique de sécurité routière française. Chomienne H.

    Les attitudes des encadrants confrontés à la diffusion d'une nouvelle logique managériale Discutant : Frédérik Mispelblom Beyer
    Du statut au métier : les ambigüités de l'encadrement. Analyse d'une démarche de modernisation de la GRH publique. Kletz F. et Lenay O.
    Du rôle des encadrants des organisations de service public dans la diffusion des logiques managériales. Le cas de l'introduction de l'évaluation et la rémunération des performances dans les organismes de sécurité sociale français. Buisson M.L.
    Le rôle central de l'encadrement dans l'émergence de la performance collective et individuelle dans le cadre des reformes administratives en Suisse. Giauque D., Barbey V. et Duc N.

    Deuxième journée

    Pratiques des managers publics : l'exemple de l'hôpital Discutant : Paul Bouffartigue
    Le cadre animateur, un mythe actif. Sainsaulieu I.
    Les cadres de santé en hôpital local : un îlot de résistance à la logique managériale et gestionnaire ? Divay S. et Gadea C.
    Encadrer c'est assurer un travail de lien invisible : les cadres de santé dans la fonction publique hospitalière. Bourret P.

    Les mutations d'une catégorie d'encadrants : les dirigeants territoriaux Discutante : Céline Desmarais
    Dirigeant Territorial : Un métier en quête d'harmonie. Placet A.
    Analyse de l'activité des dirigeants territoriaux. Durat L.
    Recomposition institutionnelle et encadrants publics : l'intercommunalité comme révélateur des liens entre le directeur des services municipaux et le maire. Le Saout R.

    La gestion des encadrants publics Discutante : Hélène Michel
    Manager versus expert ? Ou les avatars de la gestion personnalisée des cadres dans une grande administration technique. Chanut V.
    L'accès des femmes aux emplois supérieurs de la fonction publique : une construction au croisement des itinéraires professionnels et familiaux. Le Douarin L. et Doniol-Shaw G.
    De la pensée sur le travail des cadres à la conception de dispositifs de professionnalisation - retour sur quelques expériences pilotes. Brunel V.]]>
    Revue française d'administration publique, n°128, 2008, ISBN : 978-2-909460-12-3.
    Les communications publées dans ce dossier sont consultables sur Cairn : https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2008-4.htm]]>
    Cadres (personnel)]]> Condition sociale]]> Sociologie du travail]]> « Entreprenant collectivement une réflexion sur l’évolution actuelle du groupe social des cadres, il nous était apparu utile de porter un regard sur les travaux qui avaient été effectués antérieurement, et notamment durant la période “glorieuse” de la sociologie des cadres, dans les années 1970 et 1980. En même temps, c’était aussi une manière de rendre hommage aux pionniers, ceux qui ont ouvert le champ, déjà de façon un peu isolée au milieu des années 50, puis à partir de la deuxième moitié de la décennie 60, à un moment où la question des cadres était considérée comme un sujet mineur, hors des grands débats de la discipline sur l’évolution de la classe ouvrière et du mouvement ouvrier ou sur les transformations du patronat et du capital. Nous avons essayé de rassembler dans cette journée d’études des collègues qui, chacun dans leur domaine, ont apporté un éclairage bienvenu pour décrire le groupe des cadres et en comprendre le fonctionnement, et dont l’apport a nourri les débats, parfois vifs, qui accompagnaient le développement des recherches sur les cadres. Tous ont accepté de venir et de parcourir à nouveau les étapes de leurs travaux, en portant un regard distancié sur les résultats qu’ils avaient alors présentés. Cette analyse par les acteurs eux-mêmes de leur production, mise en perspective avec les questions qui se posent aujourd’hui, fait évidemment toute la richesse de ce volume. Les participants ne s’y sont pas trompés, à lire les échanges qui suivent chaque intervention.

    Les chercheurs qui ont œuvré dans le champ des sciences sociales sur le groupe des cadres sont nombreux et, malheureusement, tous n’ont pu participer à ce débat. En outre, deux de nos invités n’ont pu être des nôtres pour des raisons indépendantes de leur volonté. Il aurait été dommage de ne pouvoir bénéficier de leur témoignage, compte tenu de l’importance et du retentissement de leurs travaux, chacun dans un registre différent. Jean Dubois a porté le débat sur les cadres très tôt sur la place publique et ses nombreux articles dans des revues comme L’Expansion, Projet, ses livres, ses interventions dans les entreprises ont été autant de contributions remarquées pour le caractère pénétrant, voire incisif de ses analyses. Quant à Luc Boltanski, est-il désormais besoin de présenter son travail sur Les cadres. La formation d’un groupe social ? On sait encore le véritable choc qu’a provoqué ce livre dont les thèses interpellaient l’ensemble des chercheurs travaillant sur ce champ, et bien au-delà. Qu’on ait été d’accord ou non avec ses conclusions, l’ouvrage de Boltanski devenait une référence incontournable. L’un et l’autre ont accepté de se prêter au jeu de l’interview : je tiens à les en remercier. Il serait, du reste, sans doute intéressant de reprendre cette formule à propos d’autres chercheurs ayant travaillé dans le domaine et de compléter ainsi, progressivement, cet "historique" de la sociologie des cadres. » (André Grelon)

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    Introduction, Paul Bouffartigue - p. 4
    Regard rétrospectif sur la première thèse sur les cadres en 1945, François Jacquin – p. 6
    Discussion introduite par Charles Gadea – p. 8
    Conditions intellectuelles et sociales des recherches sur les cadres des années 1960 , Georges Benguigui – p.13
    Discussion introduite par Charles Gadea – p.18
    La demande sociale sur les cadres dans les années 1970-1980, Vincent de Gaulejac – p.24
    Discussion introduite par Charles Gadéa – p 30
    Des recherches sur les groupes industriels et leurs cadres, Michel Bauer – p. 33
    Discussion introduite par Catherine Bidou – p. 37
    Le genre des cadres, regards rétrospectifs, Jacqueline Laufer, Catherine Marry – p. 43
    Discussion introduite par Catherine Bidou – p. 50
    Retour sur l’espace de qualification des cadres, Pierre Tripier – p. 58
    Discussion introduite par Catherine Bidou - p. 60
    Entretien avec Jean Dubois. Réalisé par André Grelon – p. 66
    Entretien avec Luc Boltanski. Réalisé par André Grelon – p. 77]]>
    Cadres (personnel)]]> Comparaison internationale]]> Europe de l'Ouest]]> Catégories socio-professionnelles]]> Identité professionnelle]]> Sociologie du travail]]> « Limitée au contexte de l’Europe occidental, et focalisée quelques uns des principaux pays de cette région du monde, cette journée d’étude ne fait que commencer à déchiffrer un vaste ensemble de questions : dans quelle mesure la catégorie de "cadres" demeure-t-elle une particularité nationale française ? Autre face de la même question, peut-on – et si oui dans quelle mesure – parler de "cadres " dans les pays voisins, sans céder à une sorte d’ethno-centrisme franco-français ? Si de stricts équivalents de cette catégorie et de cette notion françaises sont introuvables, ne peut-on pas tout de même décrire les grandes caractéristiques et évolutions de populations comparables jusqu’à un certain point, par exemple celles que l’on désigne comme membres du  professional and managerial staff  (professionnels et managers) au Royaume Uni, ou comme leitenden Angestellen (employés supérieurs et dirigeants) en Allemagne ? Ces évolutions sont-elles convergentes ? Quel rôle jouent les politiques de gestion de ressources humaines des entreprises – notamment des firmes multinationales –, la construction européenne, les organisations européennes de "cadres" dans ces évolutions ? N’assiste-t-on pas à une tension croissante entre, d’une part, les efforts d’origine syndicale pour étendre ou conforter la reconnaissance institutionnelle – tout particulièrement au plan du droit du travail et des conventions collectives – d’un fait "cadre", et, d’autre part, les effets des nouveaux modes de management, qui tendent à individualiser la relation d’emploi des salariés hautement qualifiés ? Qu’en résulte-t-il du point de vue des modes de représentation sociale des agents sociaux concernés ?

    Ces questions soulèvent en effet une difficulté préalable majeure, à laquelle a tenté d’apporter une réponse originale l’approche sociétale fondée au LEST dans les années 1970 : "Comment comparer l’incomparable ?" (Maurice, 1989). Car si l’on refuse à la fois la perspective "universaliste", selon laquelle les nations ne forment que des contextes de spécification d’ "équivalents fonctionnels", et la perspective culturaliste, qui, mettant l’accent sur les discontinuités radicales d’un pays à l’autre interdit une véritable comparaison, reste à restituer à chaque fois le système global d’interactions "sociétal" seul à même de fournir une grille d’intelligibilité donnant sens aux "particularités" mises en comparaison. Cette perspective n’est pas explicitement présente dans la plupart des contributions qui suivent, mais elles permettent de la tracer : plus directement à partir des textes transversaux aux situations nationales, d’E. Mermet et de S. Pochic ; plus indirectement, à partir de la présentation des cas belge (M. De Troyer et E. Martinez), allemand (H. Lange), espagnol (C. Prieto) et britannique (S. Jefferys).

    Les échanges mêlent des précisions ou des éclaircissements sur les exposés présentés et nombre de réflexions touchant à la question posée plus haut : dans quelle mesure est-il légitime de parler des "cadres" en dehors du cas français ? Mais on peut aller plus loin en se demandant dans quelle mesure la force et la convergence des transformations observées un peu partout dans la morphologie et la condition sociales des franges "qualifiés" ou "professionnelles" du salariat n’interrogent-elles pas la pertinence de la notion de cadre en France même ? » (Paul Bouffartigue)

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    Les cadres en Europe, Emmanuel Mermet - p. 6
    À propos des comparaisons internationales des « cadres », Sophie Pochic - p. 18
    Angestellte : des « employes prives » (privatangestellte) aux « entrepreneurs de sa propre force de travail » (arbeitskraftunternehmer)?, Hellmuth Lange - p. 30
    Les cadres en Belgique, Marianne De Troyer et Esteban Martinez - p. 43
    “Techniciens, professionnels et cadres”: les cadres en Espagne, Carlos Prieto - p. 52
    Does the status of cadre exist in the uk ?, Steve Jefferys - p. 60 Discussion sur les communications - p. 81]]>
    Cadres (personnel)]]> Promotion sociale]]> Éducation et emploi]]> Cette contribution se propose de donner des points de repères descriptifs de base sur la population des cadres, notamment au regard de ses diplômes, à partir de l'enquête emploi 2002 de l'INSEE, et d'évoquer quelques questions qu'ils inspirent.

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    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00007490]]> Savoirs et carrières : que nous apprennent les cadres autodidactes et promus ?
    Neuvième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le Laboratoire d'Analyse Sociologique et de Méthodes Appliquées en Sciences sociales (Lasmas-CNRS), à Paris, le 27 juin 2005.]]>
    Cadres (personnel)]]> Comportement organisationnel]]> Éthique du travail]]> Motivation]]> Valeurs (philosophie)]]> Syndicalisme]]> Sociologie des organisations]]> Sociologie du travail]]> Cahier n°12 : Actes de la douzième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le centre de recherche "Organisations, Carrières et nouvelles Élites" de l'École de management de Lyon (OCE-EM Lyon), à Écully, le 15 décembre 2006.

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    « Après une rapide introduction de la journée et des concepts par Françoise Dany, l’accent a été mis sur Les formes collectives de la résistance. Elles ont été évoquées à travers une intervention de Tanguy Cornu et de Guy Groux sur le thème « L’action collective, un cadrage historique : le savoir, la gestion, l’expression, sources de rébellion ? », ainsi qu’à travers une intervention de Cécile Guillaume et de Sophie Pochic traitant de « L’engagement syndical des cadres : un mode de résistance singulier ? Le cas de la CFDT ».

    Une seconde série d’interventions a permis de rendre compte de réponses plus individuelles des cadres. Cet éclairage relatif à la résistance au quotidien a permis d’aborder les 3 thèmes suivants : 1/ Face aux incohérences du modèle productif : du retrait à l’affaiblissement de l’organisation du travail, 2/ Résister, mais à quoi ? De quelques formes et modalités de résistance dans l’encadrement : du singulier au général et vice-versa, 3/ Résistances et consentement des cadres au travail. Ces thèmes ont été développés respectivement par Olivier Cousin, Frédéric Mispelblom Beyer et Gaëtan Flocco et discutés par Paul Bouffartigue.

    La troisième partie de la journée questionnait la possibilité de modèles alternatifs de management. Une première table ronde animée par André Grelon a permis de réunir les témoignages d’un représentant du Mouvement Chrétien des Cadres Dirigeants (Christian Ginot), d’une DRH (Frédérique Saint-Olive), d’une consultante (Geneviève Blanchard-Vialle) et d’une doctorante spécialisée dans la gouvernance des fondations (Anke Wolff-Scardin). Il s’agissait d’identifier les possibilités et les difficultés de développer des pratiques alternatives. Cette table ronde a été complétée par deux témoignages s’intéressant aux rôles possibles des cadres dans le développement de la responsabilité sociale de leur entreprise. Frank Azimont a interrogé : Quelle lecture possible de l’engagement des cadres dans le développement d’un nouveau modèle économique au sein d’une multinationale de l’agro-alimentaire ? Bertrand Valiorgue, quant à lui, a fait part des résultats de son travail de thèse consacré au rôle des middle-managers dans l’émergence de pratiques responsables. » (Synthèse reprise de l'introduction de Françoise Dany.)

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    • Un cadrage historique. Sources et ressources des mobilisations collectives de cadres. Du « rebelle » collectif à L’individu « rebelle » ?, Tanguy Cornu, Guy Groux - p.6
    • Les cadres et le syndicalisme : un engagement incongru ?, Cécile Guillaume, Sophie Pochic – p.16
    Introduction à la table ronde « la résistance au quotidien », Paul Bouffartigue – p.39
    • Face aux incohérences du modèle productif : du retrait à l’affaiblissement de l’organisation du travail, Olivier Cousin – p.45
    • Repenser les positions contradictoires et la sphère de pouvoir de l’encadrement, Frederik Mispelblom Beyer – p.55
    • « Résistances » et consentement des cadres au travail, Gaëtan Flocco – p.68
    Introduction à la table ronde « des possibilités de modèles alternatifs ? », Alain Grelon – p.81
    1. Premier témoignage, Christian Ginot – p.82
    2. Second témoignage, Frédérique Saint-Olive – p.85
    3. Troisième témoignage : le secteur à but non lucratif : nouveau terrain d’expression de la résistance des cadres ? Anke Wolff-Scardin – p.86
    4. Danimal, ou le cas d’une protestation productive, Frank Azimont – p.93
    5. La contribution des middle managers dans l’émergence de pratiques responsables, Bertrand Valiorgue – p.105
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    Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Comparaison internationale]]> Europe du Sud]]> Méditerranée (région)]]> Catégories socio-professionnelles]]> Identité professionnelle]]> Éducation et emploi]]> Sociologie du travail]]> Cahier n°8 : Actes de la huitième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Lest-CNRS), à Aix-en-Provence, le 19 novembre 2004.

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    "Il s’agissait de la seconde journée traitant des cadres dans d’autres pays que la France, la première s’étant saisie des « cadres dans les pays d’Europe occidentale » - Belgique, Royaume Uni, Allemagne, Espagne - (cf. Cahier 1). Au cours de cette rencontre, la question de la comparabilité, tant sur le plan épistémologique qu’au niveau empirique, des situations nationales avait été posée frontalement dans plusieurs contributions : comment parler de « cadres » dans d’autres pays que le nôtre, qui a donné le plus tôt et le plus nettement une véritable consistance institutionnelle et symbolique à cette notion, sans céder au piège d’une sorte d’ethnocentrisme ? On sait que l’approche sociétale, fondée au LEST au cours des années 1970-1980, apporte une alternative originale à la double impasse de l’universalisme et du culturalisme, en braquant le projecteur sur les systèmes nationaux de rapports sociaux qui donnent cohérence et sens, notamment, aux catégories socioprofessionnelles comme construits sociaux. Les échanges intervenus lors la première journée d’étude insistaient plutôt sur les obstacles à la diffusion de la signification française de la notion de cadre dans l’espace européen, les efforts de représentation syndicale – EUROCADRES, Confédération Européenne des Cadres – se heurtant à la force des tendances économiques néo-libérales poussant à la segmentation et à l’individualisation de la gestion des populations de type « cadres » dans la plupart des pays étudiés.

    L’ambition comparative est moins explicitement présente dans ce numéro. En même temps, tous les auteurs sont soumis à cette difficulté : essayer de traiter d’une catégorie dont l’institutionnalisation, la signification, et finalement la composition diffèrent plus ou moins profondément de la situation française, mais qui dans chaque cas présente néanmoins un certain nombre de traits similaires à celle-ci. S’il est pertinent de rassembler ces contributions et d’organiser autour d’elles les échanges scientifiques, c’est, au minimum, que des populations exerçant des fonctions professionnelles équivalentes à nos cadres existent dans ces pays, et y sont confrontés à des enjeux pour une part communs : rôle historiquement central de la figure de l’ingénieur (Espagne) ; tensions entre les formations et les emplois occupés (Grèce) ; développement des formations supérieures de type « tertiaire », tout comme le recul généralisé du « développementalisme » et/ou de la puissance publique et la montée des régulations économiques libérales. Au mieux, c’est que l’influence du modèle français s’est exercée, de manière plus ou moins directe ou diffuse, dans bon nombre des pays dont il est fait ici état : par la présence coloniale dans les trois pays du Maghreb et en Syrie ; par le rôle d’institutions de formation (Polytechnique pour le Maghreb ; autres institutions de formation pour le Portugal, le plus proche du cas français) ; par le rôle contemporain enfin de la circulation des élites au sein d’aires géographiques de plus en plus étendues.

    Cette influence se retrouve a minima dans la traduction du mot « cadre » dans la langue indigène, mais sans qu’elle fasse l’objet d’une véritable réappropriation dans son usage vivant ni dans les représentations du monde social (Syrie). Elle peut aller jusqu’à la transposition directe du système français de classification socioprofessionnelle, ce dernier étant concurrencé partout par le modèle de la CITP (ISCO en anglais) sous influence anglo-saxonne (Algérie). Elle peut enfin se retrouver dans des modes de mobilisation sociopolitiques comparables à l’histoire française, le cas italien étant très suggestif, par ses ressemblances – l’importance d’une logique défensive dans un conjoncture de fortes luttes ouvrières – comme par ses différences – rôle de frein du patronat, rôle plus central des cadres dirigeants.

    En voyageant dans ces pays d’Europe du Sud et des autres rives de la Méditerranée, le lecteur se convaincra en tous cas un peu plus de la nécessité de réinscrire en permanence sa réflexion sur les catégories sociales dans l’histoire de formations sociales toujours singulières mais jamais isolées des dynamiques et des flux technologiques, économiques et culturels." (Paul Bouffartigue et André Grelon)

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    Rapport sur les communications de R. Herranz-Gonzales et A. Karvar, Sarah Ghaffari – p. 5
    • La situation de travail et la situation de marché des « cadres » en Espagne, Roberto Herranz Gonzales – p. 10
    • La trajectoire des polytechniciens dans l’espace Franco-Maghrebin : des indépendances à l’instauration du nouvel ordre économique, Anousheh Karvar – p. 25
    Rapport sur les communications de N-E. Hammouda et d’E. Longuenesse, Paul Bouffartigue – p. 44
    • Les cadres dans les classifications socioprofessionnelles algériennes (pratique des organismes statistiques), Nacer-Eddine Hammouda – p. 48
    • Cadres, spécialistes, professionnels ou techniciens. Remarques sur les nomenclatures socioprofessionnelles et la situation des professions diplômées en Égypte et en Syrie, Élisabeth Longuenesse – p. 67
    Rapport sur les communications de M. Bechir Ayari et E. Gobe, et de M. Benguerna, Andre Grelon – p. 84
    • Les cadres supérieurs de la fonction publique tunisienne : réalités d’une condition socioprofessionnelle, Michael Bechir Ayari et Éric Gobe – p. 87
    • Cadres techniques et société en Algérie. L’héritage professionnel en question, Mohamed Benguerna – p. 101
    Réflexions sur la construction institutionnelle d’une catégorie. Rapport sur les communications de K. Athanassouli, F. Ricciardi ET M. L. Rodriguez, Sophie Pochic – p. 108
    • L’insertion professionnelle des jeunes diplômés des filières littéraires en Grèce, Kyriaki Athanassouli – p. 113
    • Entre quadri et dirigenti : les cadres en Italie, Ferruccio Ricciard – p. 123
    • Ingénieurs et “cadres” au Portugal, Maria de Lurdes Rodrigues – p. 137
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    Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Travail]]> Identité professionnelle]]> Personnel -- Direction]]> Cahier n°7 : Actes de la septième journée d'étude du GDR Cadres, organisée par le Centre nantais de sociologie (CENS) à Nantes, le 25 juin 2004.

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    "Afin de continuer notre état des lieux sur les recherches de sciences sociales actuellement menées sur les cadres et les ingénieurs, il nous semblait important de consacrer davantage de place aux jeunes chercheurs, qu’ils soient doctorants ou post-doctorants, afin de valoriser leurs travaux et de permettre au réseau de s’élargir vers d’autres institutions de recherche. Cette journée était aussi l’occasion de faire un point sur les domaines d’étude qui sont investis par les jeunes chercheurs et ceux qui restent encore peu explorés. Cette journée a rencontré un réel succès, puisque douze jeunes chercheurs nous ont présenté leurs travaux de sociologie, de sciences de gestion, mais aussi de sciences politiques et d’ethnologie.

    La matinée était consacrée aux thèses qui s’intéressent plus particulièrement à l’évolution de l’activité de travail des cadres. La question des outils de gestion appliqués à cette population, et particulièrement de la gestion par les objectifs, des contraintes qu’elles génèrent, de l’évaluation des résultats, de la légitimité du management a été abordée par plusieurs communications. La modification des métiers et des statuts a également été interrogée, à partir de la population des chercheurs en entreprise et du statut atypique des cadres intérimaires. De façon plus large, la matinée se clôturait sur l’effet de ces mutations des structures de production sur le rapport au travail des cadres et la manière dont les sciences sociales peuvent l’étudier.

    L’après-midi a été centrée autour de la question de l’identité problématique de différents groupes professionnels, et pas seulement des ingénieurs, notamment autour de l’évolution de la fonction d’encadrement. Cette notion d’encadrement a été interrogée à partir d’enquêtes statistiques sur la frontière cadres / professions intermédiaires, ou à partir de l’étude de cadres d’un secteur particulier : l’éducation spécialisée. L’effet des modifications techniques sur l’identité professionnelle a également été évoqué à partir de l’exemple des créatifs de la publicité, entre création et commerce. La figure clé de cette catégorie sociale, les ingénieurs, a été abordée de manière originale soit à partir de l’enjeu de la transformation de la formation initiale (le cas des Ponts et Chaussées), soit à partir de l’épreuve du recrutement des jeunes diplômés. Enfin, une enquête ethnologique in situ nous a montré tout l’intérêt de s’intéresser à l’exception (les pratiques syndicales des cadres) pour mieux comprendre les valeurs et le rapport à l’entreprise des cadres en général." (Gilles Lazuech)

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    Volume I
    • Introduction à la journée d’étude, Gilles Lazuech - p. 2

    Le travail des cadres : la grande mutation

    • Présentation, Gilles Lazuech – p. 6
    Transformations économiques, mutations du travail des cadres
    • Le procès de travail des ingénieurs : quelle autonomie aujourd’hui ? Gaëtan Flocco – p. 8
    • Les pratiques d’appréciation : témoin de la formalisation de la relation d’emploi des cadres ? Nathalie Tessier – p. 20
    • Émergence de l’intérim cadre, raisons, portée, évolution des pratiques d’emploi et de travail, Laurence Puissant – p. 32
    • Discussion animée par Paul Bouffartigue – p. 47

    Penser le travail des cadres L’encadrement des jeunes diplômés.

    • Quoi de neuf du côté de l’autorité ? Sylvie Deffayet – p. 56
    • Dynamique des métiers de la recherche industrielle. Une analyse longitudinale dans le domaine de la chimie de spécialités, Lise Gastaldi – p. 66
    • Une tentative pour comprendre le rapport au travail des cadres, Eric Roussel – p. 76
    • Discussion animée par Charles Gadéa – p. 89

    Volume II

    L’identité problématique d’un groupe professionnel

    • Présentation, Gilles Lazuech – p. 99
    • Qu’est-ce qu’encadrer veut dire ? Cadres managers et personnel d’encadrement, Loup Wolff - p. 101
    • Les créatifs de la publicité entre création et commerce. Mutations d’une figure professionnelle, Laure Gaertner – p. 114
    • Quand le statut entre en concurrence avec une culture de métier, Hélène Cheronnet – p. 124
    • Discussion animée par André Grelon – p. 138
    • Le foyer syndical, au cœur d’une pratique syndicale, Anne-Sandrine Castelot - p. 147
    • Le corps des Ponts et Chaussées, une institution à géométrie variable. Les figures de l’ingénieur en lutte dans la fabrique de la formation, Julie Gervais – p. 154
    • Juger pour recruter : les ingénieurs diplômés, Sarah Ghaffari – p. 166
    • Discussion animée par Sophie Pochic – p. 176
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    Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Formation professionnelle]]> Diplômés de l'enseignement supérieur]]> Éducation et emploi]]> Sociologie du travail]]> "Ouverte par Jean-Luc Nahel, président de l’Université de Rouen, la journée était consacrée à la question de la formation des cadres. Il aurait, bien sûr, été vain d’imaginer traiter en un seul jour un thème aussi vaste. On a plutôt pris le parti de présenter un éventail diversifié de communications, qui se divise en quatre sous-ensembles, correspondant aux quatre temps de la journée. Ce sont d’abord les dynamiques du passé des formations que l’on a interrogées. André Grelon a situé le cadre et les enjeux d’une perspective historique indispensable. Son intervention a tracé un tableau magistral des certitudes et des points obscurs qui s’attachent aux origines de la formation des cadres, tout en enchantant l’auditoire par l’humour et l’art oratoire qu’on lui connaît. Anne Bidois, doctorante à l’université de Rouen, et Fabienne Pavis - qui a depuis soutenu une brillante thèse à la Sorbonne, avant d’être recrutée à Nantes -, ont restitué les logiques qui ont présidé à la création de deux établissements bien caractéristiques de moments différenciés de la formation des cadres : le début du XXe siècle pour les ingénieurs chimistes à Rouen et l’après 1968 pour l’université de Dauphine et l’enseignement de la gestion.

    Les lignes d’évolution les plus récentes ont été éclairées par un clair panorama de l’évolution des flux d’ingénieurs brossé par Chantal Darsch, suivi de deux interventions qui abordent deux aspects majeurs de l’actualité des formations de cadres : la professionnalisation de l’enseignement supérieur, dont Colette Grandgérard est une des rares spécialistes, et l’internationalisation de la formation dans les grandes écoles, étudiée par l’équipe de Nantes.

    Les problématiques de la formation sont inséparables de celles de l’emploi et l’insertion professionnelle. De nouveau, l’objectif était de diversifier les points de vue et l’on a donc articulé un intéressant bilan de l’insertion des diplômés du supérieur au niveau régional, dressé par Guillaume Folléa, avec l’échappée stimulante vers la Grèce apportée par Kyriaky Athanassouli, à propos du devenir professionnel des élèves de l’École polytechnique d’Athènes. Henri Eckert et Dominique Epiphane, ont mis en lumière la manière dont les évolutions de l’appareil de formation affectent le monde du travail en réduisant toujours plus la part des cadres autodidactes. La formation continue constitue à la fois une des façons de devenir ingénieur ou cadre et une nécessité pour les cadres en place, qui doivent actualiser et développer leurs connaissances. Hélène Stevens a présenté le cas d’un dispositif bien caractéristique des pratiques de formation en entreprise. Charles Gadéa et François Pottier évoquent les effets sur le salaire et la trajectoire professionnelle du diplôme d’ingénieur du Cnam, figure emblématique de la formation continue promotionnelle.

    Ces Cahiers du GDR comprennent, en plus des textes et des débats des journées, un entretien avec une personnalité scientifique qui a marqué le domaine de la recherche sur les cadres. Nous n’y avons pas dérogé, et c’est Marc Maurice, figure majeure de la sociologie du travail française, qui nous fait part, dans un entretien réalisé par Paul Bouffartigue, de l’évolution de son œuvre et de son approche des cadres." (Charles Gadéa)

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    Volume 1 : Avant-propos, Charles Gadéa, p. 5

    La formation des cadres a travers le temps, p. 7

    • Introduction de la journée, André Grelon, p. 8
    • La formation des ingénieurs chimistes à Rouen, 1895-1985, Anne Bidois , p. 9
    • L’institutionnalisation universitaire de l’enseignement de gestion en France (1965¬-1975), Fabienne Pavis, p. 20
    • Débats p. 32

    Évolutions récentes du système de formation des cadres, p. 36

    • Évolution récente des flux d’ingénieurs et quelques éléments de prospective, Chantal Darsch, p. 37
    • “ Professionnalisation ” dans l’enseignement supérieur : quels mécanismes de pilotage de la formation ? Colette Grandgérard, p. 48
    • "Grandes Écoles” et processus d’internationalisation de la formation, Sarah Ghaffari, Gilles Lazuech, Eric Roussel, p. 60
    • Débats p. 70

    Volume 2

    Formation et emploi des diplômés, p. 5

    • Formation et insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur en Haute-Normandie, Guillaume Folléa, p. 6
    • Origine sociale, parcours scolaire et devenir professionnel des diplômés de l’enseignement supérieur, Henri Eckert et Dominique Epiphane, p. 15
    • Insertion et évolution de carrière des ingénieurs diplômés de l'Université Polytechnique d'Athènes Analyse comparative de deux groupes d'ingénieurs grecs, les jeunes et les plus expérimentés et les tendances en France, Kyriaki Athanassouli, p.25
    • Débats, p. 43

    Les cadres et la formation continue, p. 51

    • Le rôle de la formation dans les transformations de l’entreprise et les reconversions professionnelles des ingénieurs de Bull. Illusion psychologique et conflit identitaire, Hélène Stevens, p. 52
    • Le CNAM au sein des écoles d’ingénieurs, Charles Gadéa, François Pottier, p. 63
    • Débats, p. 74
    • Entretien avec Marc Maurice Réalisé par Paul Bouffartigue, le 8 juillet 2003, p. 77
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    Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Travail]]> Identité professionnelle]]> Conditions de travail]]> Comportement organisationnel]]> Personnel -- Direction]]> « L’activité professionnelle des cadres demeure une "boîte noire" dans la connaissance de cette catégorie sociale. Pourtant le discours social n'a jamais été aussi bavard sur le "stress" des cadres. L'objectif de cette journée est d'examiner les apports les plus récents des recherches dans ce domaine. On pense aux approches ergonomiques, qui montrent combien le travail des cadres gagne lui aussi, à être appréhendé en termes d'écart entre activité prescrite (par l'organisation) et activité réelle, telle qu'elle ressort de l'observation des personnes au travail. On pense également aux approches ethnographiques et compréhensives de l'activité technique. On s'efforcera de comprendre en quoi les transformations objectives du travail "prescrit" à l'encadrement sollicitent ces nouveaux points de vue. On attend également de ces journées une contribution à la connaissance de la diversification des fonctions et des profils qui sont ceux des cadres, en même temps qu'un éclairage sur les convergences des dynamiques des situations et conditions de travail entre cadres et non cadres.

    1. Comment s'articulent dans l'activité du cadre les contenus techniques et les actes de management ? Quelle part est consacrée à ces diverses activités ? Quelles compatibilités ou tensions peut-on y voir ? Comment les cadres arbitrent-ils ? Quelles conséquences cette dualité a-t-elle sur leur identité professionnelle ?
    2. Pour s'attacher au management lui-même, de quelle activité s'agit-il exactement ? Quelles en sont les composantes ? Quelles relations existent entre elles ? De quelles contradictions est-elle porteuse ?
    3. Peut-on approcher l'activité du cadre à travers la notion de "décision", de "résolution de problèmes" ? Quels sont les clivages significatifs en termes de niveau ou de champ de décision ? Quel rôle joue le langage dans le travail des cadres ?
    4. À quelles formes d'autonomie et de contrôle le travail du cadre est-il soumis ? Quelles évolutions voit-on dans les formes de prescription de son travail (procédures, objectifs, résultats…) ? Y-a-t-il là une explication à la perception d'un "stress" accru chez les cadres ?
    5. Dans quelle mesure le contenu du travail des cadres est-il influencé par le développement de systèmes d'information ? Ces systèmes contribuent-ils à davantage structurer le travail du cadre ou lui offrent-ils des perspectives nouvelles d'extension de son action ?
    6. Les cadres sont chargés de gérer la productivité des autres et ne s'interrogent pas souvent sur l'efficacité de leur propre travail. Comment les cadres s'organisent-ils à titre personnel ? Quels rapports établissent-ils entre organisation individuelle et évaluation des performances ? Quelles tensions peuvent exister entre performance individuelle et nature collective de l'efficacité ?
    7. Quel bilan peut-on faire concrètement des effets de l'ARTT chez les cadres ? Quelle influence ces éventuels changements ont-ils sur l'activité propre du cadre ? 8 – Quelles sont les spécificités de la nature du travail et des situations organisationnelles de certaines catégories d'emploi ? »
    (Paul Bouffartigue et Yves-Frédéric Livian)]]>
  • Avant-propos, Yves Frédéric Livian – p. 1
  • Rapport n° 1 : "Le travail des managers", Yves Frédéric Livian – p.3
  • Encadrer, est-ce travailler ? Frederik Mispelblom Beyer – p.7
  • Pratiques stratégiques et construction de l'acteur manager : Une perspective de recherche sur le changement stratégique et le leadership de transformation ... Christian Mahieu – p. 21
  • Cet obscur objet de management. Le métier de cadre tel que le voient des diplômés d'une Grande École de Commerce, Christophe Falcoz, Hervé Laroche, Loïc Cadin, Frédéric Frery – p. 35
  • Une aisance naturelle, Éric Roussel – p. 49
  • Transformations professionnelles de l'encadrement de proximité : entre management et expertise technique, Anne Gillet – p. 59
  • Étudier le travail des cadres. Un bilan de 10 ans d'expérience de recherche, Paul Bouffartigue, Jacques Bouteiller – p. 71
  • Rapport n° 2 : Quels experts pour quelle expertise ? Sophie Pochic – p. 83
  • Charges de travail et activités des cadres ingénieurs de bureaux d'études, Olivia Balas, Philippe Sarnin – p. 93
  • L'ingénieur hospitalier : entre maîtrise de la technique et coopération avec des professions de santé, Jean-Luc Metzger Et François Xavier Schweyer – p. 103
  • Le travail des cadres de la "technostructure", quelques observations sur les contrôleurs de gestion d'unité dans les grands groupes industriels, Yves Frédéric Livian, Nicolas Sokoloff – p. 115
  • Rapport n° 3 : Sur quelques aspects transversaux, Paul Bouffartigue – p. 131
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