Cadres (personnel)]]> Condition sociale]]> Sociologie du travail]]> « Entreprenant collectivement une réflexion sur l’évolution actuelle du groupe social des cadres, il nous était apparu utile de porter un regard sur les travaux qui avaient été effectués antérieurement, et notamment durant la période “glorieuse” de la sociologie des cadres, dans les années 1970 et 1980. En même temps, c’était aussi une manière de rendre hommage aux pionniers, ceux qui ont ouvert le champ, déjà de façon un peu isolée au milieu des années 50, puis à partir de la deuxième moitié de la décennie 60, à un moment où la question des cadres était considérée comme un sujet mineur, hors des grands débats de la discipline sur l’évolution de la classe ouvrière et du mouvement ouvrier ou sur les transformations du patronat et du capital. Nous avons essayé de rassembler dans cette journée d’études des collègues qui, chacun dans leur domaine, ont apporté un éclairage bienvenu pour décrire le groupe des cadres et en comprendre le fonctionnement, et dont l’apport a nourri les débats, parfois vifs, qui accompagnaient le développement des recherches sur les cadres. Tous ont accepté de venir et de parcourir à nouveau les étapes de leurs travaux, en portant un regard distancié sur les résultats qu’ils avaient alors présentés. Cette analyse par les acteurs eux-mêmes de leur production, mise en perspective avec les questions qui se posent aujourd’hui, fait évidemment toute la richesse de ce volume. Les participants ne s’y sont pas trompés, à lire les échanges qui suivent chaque intervention.

Les chercheurs qui ont œuvré dans le champ des sciences sociales sur le groupe des cadres sont nombreux et, malheureusement, tous n’ont pu participer à ce débat. En outre, deux de nos invités n’ont pu être des nôtres pour des raisons indépendantes de leur volonté. Il aurait été dommage de ne pouvoir bénéficier de leur témoignage, compte tenu de l’importance et du retentissement de leurs travaux, chacun dans un registre différent. Jean Dubois a porté le débat sur les cadres très tôt sur la place publique et ses nombreux articles dans des revues comme L’Expansion, Projet, ses livres, ses interventions dans les entreprises ont été autant de contributions remarquées pour le caractère pénétrant, voire incisif de ses analyses. Quant à Luc Boltanski, est-il désormais besoin de présenter son travail sur Les cadres. La formation d’un groupe social ? On sait encore le véritable choc qu’a provoqué ce livre dont les thèses interpellaient l’ensemble des chercheurs travaillant sur ce champ, et bien au-delà. Qu’on ait été d’accord ou non avec ses conclusions, l’ouvrage de Boltanski devenait une référence incontournable. L’un et l’autre ont accepté de se prêter au jeu de l’interview : je tiens à les en remercier. Il serait, du reste, sans doute intéressant de reprendre cette formule à propos d’autres chercheurs ayant travaillé dans le domaine et de compléter ainsi, progressivement, cet "historique" de la sociologie des cadres. » (André Grelon)

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Introduction, Paul Bouffartigue - p. 4
Regard rétrospectif sur la première thèse sur les cadres en 1945, François Jacquin – p. 6
Discussion introduite par Charles Gadea – p. 8
Conditions intellectuelles et sociales des recherches sur les cadres des années 1960 , Georges Benguigui – p.13
Discussion introduite par Charles Gadea – p.18
La demande sociale sur les cadres dans les années 1970-1980, Vincent de Gaulejac – p.24
Discussion introduite par Charles Gadéa – p 30
Des recherches sur les groupes industriels et leurs cadres, Michel Bauer – p. 33
Discussion introduite par Catherine Bidou – p. 37
Le genre des cadres, regards rétrospectifs, Jacqueline Laufer, Catherine Marry – p. 43
Discussion introduite par Catherine Bidou – p. 50
Retour sur l’espace de qualification des cadres, Pierre Tripier – p. 58
Discussion introduite par Catherine Bidou - p. 60
Entretien avec Jean Dubois. Réalisé par André Grelon – p. 66
Entretien avec Luc Boltanski. Réalisé par André Grelon – p. 77]]>
Cadres (personnel)]]> Comparaison internationale]]> Europe de l'Ouest]]> Catégories socio-professionnelles]]> Identité professionnelle]]> Sociologie du travail]]> « Limitée au contexte de l’Europe occidental, et focalisée quelques uns des principaux pays de cette région du monde, cette journée d’étude ne fait que commencer à déchiffrer un vaste ensemble de questions : dans quelle mesure la catégorie de "cadres" demeure-t-elle une particularité nationale française ? Autre face de la même question, peut-on – et si oui dans quelle mesure – parler de "cadres " dans les pays voisins, sans céder à une sorte d’ethno-centrisme franco-français ? Si de stricts équivalents de cette catégorie et de cette notion françaises sont introuvables, ne peut-on pas tout de même décrire les grandes caractéristiques et évolutions de populations comparables jusqu’à un certain point, par exemple celles que l’on désigne comme membres du  professional and managerial staff  (professionnels et managers) au Royaume Uni, ou comme leitenden Angestellen (employés supérieurs et dirigeants) en Allemagne ? Ces évolutions sont-elles convergentes ? Quel rôle jouent les politiques de gestion de ressources humaines des entreprises – notamment des firmes multinationales –, la construction européenne, les organisations européennes de "cadres" dans ces évolutions ? N’assiste-t-on pas à une tension croissante entre, d’une part, les efforts d’origine syndicale pour étendre ou conforter la reconnaissance institutionnelle – tout particulièrement au plan du droit du travail et des conventions collectives – d’un fait "cadre", et, d’autre part, les effets des nouveaux modes de management, qui tendent à individualiser la relation d’emploi des salariés hautement qualifiés ? Qu’en résulte-t-il du point de vue des modes de représentation sociale des agents sociaux concernés ?

Ces questions soulèvent en effet une difficulté préalable majeure, à laquelle a tenté d’apporter une réponse originale l’approche sociétale fondée au LEST dans les années 1970 : "Comment comparer l’incomparable ?" (Maurice, 1989). Car si l’on refuse à la fois la perspective "universaliste", selon laquelle les nations ne forment que des contextes de spécification d’ "équivalents fonctionnels", et la perspective culturaliste, qui, mettant l’accent sur les discontinuités radicales d’un pays à l’autre interdit une véritable comparaison, reste à restituer à chaque fois le système global d’interactions "sociétal" seul à même de fournir une grille d’intelligibilité donnant sens aux "particularités" mises en comparaison. Cette perspective n’est pas explicitement présente dans la plupart des contributions qui suivent, mais elles permettent de la tracer : plus directement à partir des textes transversaux aux situations nationales, d’E. Mermet et de S. Pochic ; plus indirectement, à partir de la présentation des cas belge (M. De Troyer et E. Martinez), allemand (H. Lange), espagnol (C. Prieto) et britannique (S. Jefferys).

Les échanges mêlent des précisions ou des éclaircissements sur les exposés présentés et nombre de réflexions touchant à la question posée plus haut : dans quelle mesure est-il légitime de parler des "cadres" en dehors du cas français ? Mais on peut aller plus loin en se demandant dans quelle mesure la force et la convergence des transformations observées un peu partout dans la morphologie et la condition sociales des franges "qualifiés" ou "professionnelles" du salariat n’interrogent-elles pas la pertinence de la notion de cadre en France même ? » (Paul Bouffartigue)

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Les cadres en Europe, Emmanuel Mermet - p. 6
À propos des comparaisons internationales des « cadres », Sophie Pochic - p. 18
Angestellte : des « employes prives » (privatangestellte) aux « entrepreneurs de sa propre force de travail » (arbeitskraftunternehmer)?, Hellmuth Lange - p. 30
Les cadres en Belgique, Marianne De Troyer et Esteban Martinez - p. 43
“Techniciens, professionnels et cadres”: les cadres en Espagne, Carlos Prieto - p. 52
Does the status of cadre exist in the uk ?, Steve Jefferys - p. 60 Discussion sur les communications - p. 81]]>
Cadres (personnel)]]> Entrepreneuriat]]> Gestion d'entreprise]]> Gestion des ressources humaines]]> Ingénieurs]]> Sociologie du travail]]> « La troisième journée du GDR Cadres s’est intéressée à l’étude d’une des dynamiques susceptibles d’affecter la population cadre : celle du développement de l’entrepreneuriat. En effet, la critique des organisations bureaucratiques oblige à repenser la figure traditionnelle du cadre de la grande entreprise. Elle pose en particulier la question des nouvelles "élites organisationnelles". Deux types de ruptures éventuelles sont à explorer. Premièrement, l’émergence de nouveaux modèles professionnels pour les cadres progressant à l’intérieur d’une grande entreprise, du fait en particulier de l’accent mis sur la nécessité de "moderniser les organisations" et de développer leurs "capacités d’innovation", ainsi que les "attitudes intrapreneuriales" de leurs membres. Deuxièmement, l’émergence d’une alternative crédible à la figure traditionnelle du cadre promis à une carrière organisationnelle, qui pourrait être symbolisée en particulier par la figure de "l’entrepreneur".

Une première série de ces papiers traite des voies de la modernisation des entreprises. La communication de M. Coster et de B. Moreau se centrent sur les transformations en cours qui se traduisent concrètement par le développement de structures spécifiques. La première rappelle que le phénomène entrepreneurial ne se limite pas à la création ni à la reprise d’entreprises indépendantes, et pointe différentes formes de la création d’entreprise à l’intérieur de structures déjà existantes. B. Moreau expose quelques manifestations concrètes de la tentative d’introduction chez France Télécom de "l’esprit d’entreprendre". Il souligne les enjeux et difficultés liés au développement de l’entrepreneuriat dans des structures confrontées à des défis technologiques d’une part, mais aussi à des enjeux financiers. Les autres papiers se rapportant à la modernisation des entreprises s’intéressent à des transformations plus diffuses. Évolutions des rôles de managers dans des organismes publiques - encadrants des villes, secteur public québécois. M. Buscatto rend compte quant à elle de l’évolution du rôle d’encadrant dans trois sociétés d’assurance. La communication de G. Minguet et F. Osty consacrée à la carrière des ingénieurs s’attache à deux histoires d’entreprise.

La question de la crédibilité que l’on peut accorder aux discours consacrés à l’évolution des organisations et au développement de carrières plus entrepreneuriales est plus précisément au cœur de la seconde série d’interventions. P-G. Hourquet et A. Roger s’emploient à montrer que si le nombre des ingénieurs impliqués ou souhaitant s’engager dans une carrière entrepreneuriale est faible, cette filière constitue néanmoins une évolution possible pour cette population à ne pas sous-estimer. Y-F. Livian traite quant à lui des pratiques de rémunération des cadres.

Les deux dernières communications cherchent davantage à pointer les raisons de l’engouement pour les notions d’intrapreneuriat ou d’entrepreneuriat. E. Roussel propose de voir dans le recours à la notion d’intrapreneuriat une tentative d’occultation d’un rapport de subordination qui permet en particulier de passer sous silence la question pourtant fondamentale du "comment" réaliser le travail. C-C. Rüling s’efforce de montrer comment les modes managériales qui contraignent les managers les servent également. Elles leur permettent en particulier de donner du sens à leur action et leur donne de quoi alimenter une image d’eux-mêmes cohérente et valorisée. » (Françoise Dany)

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Entrepreneur et entrepreneuriat, Michel Coster – p. 7
L'esprit d'entreprendre chez France Télécom, témoignage de Bernard Moreau – p. 19
Nouveaux modèles d'organisation et transformations de la fonction d'encadrement dans les organisations municipales, Céline Desmarais - 25
La relève dans le secteur public québécois : entre la tentation de l'innovation et la fidélité au modèle, Claude Lariviere – p. 39
Questions relatives aux interventions de Céline Desmarais et de Claude Lariviere – p. 47
Redéfinir la réussite : observations sur les formes plurielles de carrières d'ingénieur, Guy Minguet, Florence Osty – p. 53
Les hiérarchies intermédiaires face à l'idéal managérial : un discours, des processus, Marie Buscatto – p. 67
Questions relatives aux interventions de Marie Buscatto et de Guy Minguet – p. 81
La rétribution des cadres : entre sélectivité et fidélisation, Yves-Frédéric Livian – p. 83
Les ingénieurs français et l'entrepreneuriat comme orientation de carrière, Pierre-Guy Hourquet, Alain Roger – p. 93
Questions relatives aux interventions d’Yves-Frédéric Livian et de Pierre-Guy Hourquet – p. 107
Quelques réflexions critiques sur la notion d'intrapreneuriat, Éric Roussel – p. 111
The entrepreneurialization of management and the quest for identity: popular management concepts as interpretative resources, Charles-Clemens Ruling – p. 121
Questions relatives aux interventions de Charles-Clemens Ruling et d’Éric Roussel – p. 133
Conclusion de la journée, David Courpasson – p.137 Discussion autour de la conclusion – p. 141]]>
Cadres appartenant à des minorités]]> Femmes cadres]]> Carrière]]> Gestion des ressources humaines]]> Ingénieurs]]> Rôle selon le sexe au travail]]> Sociologie du travail]]> Diplômés de l'enseignement supérieur]]> Chômage des cadres]]> « La féminisation de l’encadrement et des professions intellectuelles supérieures s’est intensifiée depuis une quinzaine d’années, allant de pair avec le développement de la présence des filles dans l’enseignement supérieur. Le résultat de cette évolution est complexe dans la mesure où il résulte d’une double histoire ; celle de la féminisation des professions et celle de l’évolution propre de ces mêmes professions. Ce processus doit être situé dans la dynamique même des changements de la catégorie et de l’évolution de son statut dans l’entreprise et dans la société. L'augmentation du nombre des cadres et des ingénieurs, le rôle croissant du diplôme dans l’accès à cette catégorie, son hétérogénéité croissante - entre cadres moyens, supérieurs et dirigeants -, le développement des fonctions d’expertise au regard des fonctions d’encadrement, les débats sur le temps de travail et l’expérience du chômage ont contribué à remettre en cause l’unité de la catégorie et à la "banaliser" et, pour une part, à "déstabiliser" le statut social et professionnel des cadres et ingénieurs.

Ces évolutions ont eu lieu parallèlement à la féminisation et certaines d’entre elles ont pu lui apparaître propices. Le rôle du diplôme dans l’accès à la catégorie, la diversité croissante des modèles de carrière, ou le développement des fonctions d’expertise, peuvent être considérées comme autant d’évolutions structurelles favorables à la féminisation. Les débats sur le temps de travail questionnent le modèle de "disponibilité totale" caractéristique jusque là des cadres masculins.

Mais l’analyse du processus de féminisation des cadres doit s’attacher à comprendre la construction des inégalités – de salaires, de carrières, d’accès aux positions de pouvoir et de prestige – et les processus de ségrégation verticale et horizontale – qui accompagnent la progression des femmes. Ces processus sont le plus souvent renvoyés aux effets de l’articulation entre carrière professionnelle et espace familial mais peuvent être aussi reliés à diverses dimensions des politiques de gestion de carrière mises en œuvre dans les entreprises. Ainsi, l’analyse comparée des carrières masculines et féminines révèle l’effet de la généralisation des couples à deux actifs – et souvent de deux actifs cadres – et incite à introduire les interactions conjugales dans l’explication des processus de carrière. Les politiques de gestion de carrière contribuent à construire les inégalités dans les parcours et contenus d’emploi des femmes et des hommes cadres et ingénieurs. On doit ainsi s’interroger sur la manière dont ces politiques intègrent le statut familial des cadres mais aussi sur la nature des normes qui définissent les "compétences managériales", le "potentiel", la "disponibilité", le contenu même de ces normes pourrait contribuer à construire des parcours différenciés entre les cadres, et plus spécifiquement entre les cadres masculins et féminins.

Enfin, la mobilité, quelles que soient ses formes est en passe de devenir une valeur essentielle pour les entreprises et pour les cadres eux-mêmes. Les femmes sont de plus en plus "aptes" à la mobilité. Mais elles restent encore très largement sous représentées parmi les cadres supérieurs et internationaux : qu’en sera-t-il demain dans un contexte d’internationalisation croissante et de globalisation ? Toutes ces questions devraient être appréhendées dans le cadre de comparaisons internationales qui permettraient de préciser la diversité des modèles de féminisation des cadres et des professions. » (Jacqueline Laufer et Catherine Marry)

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Matinée

Les cadres au masculin féminin identités, carrières et pratiques de gestion – p. 7

Introduction à la journée d’études – p. 9
Trois niveaux d’analyse pour l’interprétation de l’avancement hiérarchique des femmes cadres, Sophia Belghiti – p. 11
Le chômage des cadres : un révélateur des tensions entre carrière et vie privée ? Sophie Pochic - p. 27
Réflexions sur le rapport entre virilité et management Le point de vue des cadres homosexuel-le-s, Christophe Falcoz – p. 43
Gestion des ressources humaines et diversité, Anne-Françoise Bender, Frédérique Pigeyre - p. 59
Discussion introduite par Jacqueline Laufer – p. 77

Après-midi

Ingénieur-e-s d’ici et d’ailleurs – p. 93

L’entrée des garçons à l’ex-École Polytechnique Féminine, Biljana Stevanovic – p. 95
Analysis of Efforts in U.S. Institutions of Higher Education to Encourage Women in Science and Engineering, Miriam R. Levin – p. 103
La place des femmes ingénieurs sur le marché du travail au Brésil, Maria Rosa Lombardi – p. 113
Les ingénieur(e)s dans l’industrie algérienne du gaz : un portrait, Oumelkhir Touati – p. 129
Discussion introduite par Catherine Marry – p. 139
Entretien avec Geneviève de Peslouan, Charles Gadéa et Catherine Marry, à l’Iresco – p. 153]]>
Cadres (personnel)]]> Comportement organisationnel]]> Éthique du travail]]> Motivation]]> Valeurs (philosophie)]]> Syndicalisme]]> Sociologie des organisations]]> Sociologie du travail]]> Cahier n°12 : Actes de la douzième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le centre de recherche "Organisations, Carrières et nouvelles Élites" de l'École de management de Lyon (OCE-EM Lyon), à Écully, le 15 décembre 2006.

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« Après une rapide introduction de la journée et des concepts par Françoise Dany, l’accent a été mis sur Les formes collectives de la résistance. Elles ont été évoquées à travers une intervention de Tanguy Cornu et de Guy Groux sur le thème « L’action collective, un cadrage historique : le savoir, la gestion, l’expression, sources de rébellion ? », ainsi qu’à travers une intervention de Cécile Guillaume et de Sophie Pochic traitant de « L’engagement syndical des cadres : un mode de résistance singulier ? Le cas de la CFDT ».

Une seconde série d’interventions a permis de rendre compte de réponses plus individuelles des cadres. Cet éclairage relatif à la résistance au quotidien a permis d’aborder les 3 thèmes suivants : 1/ Face aux incohérences du modèle productif : du retrait à l’affaiblissement de l’organisation du travail, 2/ Résister, mais à quoi ? De quelques formes et modalités de résistance dans l’encadrement : du singulier au général et vice-versa, 3/ Résistances et consentement des cadres au travail. Ces thèmes ont été développés respectivement par Olivier Cousin, Frédéric Mispelblom Beyer et Gaëtan Flocco et discutés par Paul Bouffartigue.

La troisième partie de la journée questionnait la possibilité de modèles alternatifs de management. Une première table ronde animée par André Grelon a permis de réunir les témoignages d’un représentant du Mouvement Chrétien des Cadres Dirigeants (Christian Ginot), d’une DRH (Frédérique Saint-Olive), d’une consultante (Geneviève Blanchard-Vialle) et d’une doctorante spécialisée dans la gouvernance des fondations (Anke Wolff-Scardin). Il s’agissait d’identifier les possibilités et les difficultés de développer des pratiques alternatives. Cette table ronde a été complétée par deux témoignages s’intéressant aux rôles possibles des cadres dans le développement de la responsabilité sociale de leur entreprise. Frank Azimont a interrogé : Quelle lecture possible de l’engagement des cadres dans le développement d’un nouveau modèle économique au sein d’une multinationale de l’agro-alimentaire ? Bertrand Valiorgue, quant à lui, a fait part des résultats de son travail de thèse consacré au rôle des middle-managers dans l’émergence de pratiques responsables. » (Synthèse reprise de l'introduction de Françoise Dany.)

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  • Un cadrage historique. Sources et ressources des mobilisations collectives de cadres. Du « rebelle » collectif à L’individu « rebelle » ?, Tanguy Cornu, Guy Groux - p.6
  • Les cadres et le syndicalisme : un engagement incongru ?, Cécile Guillaume, Sophie Pochic – p.16
Introduction à la table ronde « la résistance au quotidien », Paul Bouffartigue – p.39
  • Face aux incohérences du modèle productif : du retrait à l’affaiblissement de l’organisation du travail, Olivier Cousin – p.45
  • Repenser les positions contradictoires et la sphère de pouvoir de l’encadrement, Frederik Mispelblom Beyer – p.55
  • « Résistances » et consentement des cadres au travail, Gaëtan Flocco – p.68
Introduction à la table ronde « des possibilités de modèles alternatifs ? », Alain Grelon – p.81
  1. Premier témoignage, Christian Ginot – p.82
  2. Second témoignage, Frédérique Saint-Olive – p.85
  3. Troisième témoignage : le secteur à but non lucratif : nouveau terrain d’expression de la résistance des cadres ? Anke Wolff-Scardin – p.86
  4. Danimal, ou le cas d’une protestation productive, Frank Azimont – p.93
  5. La contribution des middle managers dans l’émergence de pratiques responsables, Bertrand Valiorgue – p.105
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Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Comparaison internationale]]> Europe du Sud]]> Méditerranée (région)]]> Catégories socio-professionnelles]]> Identité professionnelle]]> Éducation et emploi]]> Sociologie du travail]]> Cahier n°8 : Actes de la huitième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Lest-CNRS), à Aix-en-Provence, le 19 novembre 2004.

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"Il s’agissait de la seconde journée traitant des cadres dans d’autres pays que la France, la première s’étant saisie des « cadres dans les pays d’Europe occidentale » - Belgique, Royaume Uni, Allemagne, Espagne - (cf. Cahier 1). Au cours de cette rencontre, la question de la comparabilité, tant sur le plan épistémologique qu’au niveau empirique, des situations nationales avait été posée frontalement dans plusieurs contributions : comment parler de « cadres » dans d’autres pays que le nôtre, qui a donné le plus tôt et le plus nettement une véritable consistance institutionnelle et symbolique à cette notion, sans céder au piège d’une sorte d’ethnocentrisme ? On sait que l’approche sociétale, fondée au LEST au cours des années 1970-1980, apporte une alternative originale à la double impasse de l’universalisme et du culturalisme, en braquant le projecteur sur les systèmes nationaux de rapports sociaux qui donnent cohérence et sens, notamment, aux catégories socioprofessionnelles comme construits sociaux. Les échanges intervenus lors la première journée d’étude insistaient plutôt sur les obstacles à la diffusion de la signification française de la notion de cadre dans l’espace européen, les efforts de représentation syndicale – EUROCADRES, Confédération Européenne des Cadres – se heurtant à la force des tendances économiques néo-libérales poussant à la segmentation et à l’individualisation de la gestion des populations de type « cadres » dans la plupart des pays étudiés.

L’ambition comparative est moins explicitement présente dans ce numéro. En même temps, tous les auteurs sont soumis à cette difficulté : essayer de traiter d’une catégorie dont l’institutionnalisation, la signification, et finalement la composition diffèrent plus ou moins profondément de la situation française, mais qui dans chaque cas présente néanmoins un certain nombre de traits similaires à celle-ci. S’il est pertinent de rassembler ces contributions et d’organiser autour d’elles les échanges scientifiques, c’est, au minimum, que des populations exerçant des fonctions professionnelles équivalentes à nos cadres existent dans ces pays, et y sont confrontés à des enjeux pour une part communs : rôle historiquement central de la figure de l’ingénieur (Espagne) ; tensions entre les formations et les emplois occupés (Grèce) ; développement des formations supérieures de type « tertiaire », tout comme le recul généralisé du « développementalisme » et/ou de la puissance publique et la montée des régulations économiques libérales. Au mieux, c’est que l’influence du modèle français s’est exercée, de manière plus ou moins directe ou diffuse, dans bon nombre des pays dont il est fait ici état : par la présence coloniale dans les trois pays du Maghreb et en Syrie ; par le rôle d’institutions de formation (Polytechnique pour le Maghreb ; autres institutions de formation pour le Portugal, le plus proche du cas français) ; par le rôle contemporain enfin de la circulation des élites au sein d’aires géographiques de plus en plus étendues.

Cette influence se retrouve a minima dans la traduction du mot « cadre » dans la langue indigène, mais sans qu’elle fasse l’objet d’une véritable réappropriation dans son usage vivant ni dans les représentations du monde social (Syrie). Elle peut aller jusqu’à la transposition directe du système français de classification socioprofessionnelle, ce dernier étant concurrencé partout par le modèle de la CITP (ISCO en anglais) sous influence anglo-saxonne (Algérie). Elle peut enfin se retrouver dans des modes de mobilisation sociopolitiques comparables à l’histoire française, le cas italien étant très suggestif, par ses ressemblances – l’importance d’une logique défensive dans un conjoncture de fortes luttes ouvrières – comme par ses différences – rôle de frein du patronat, rôle plus central des cadres dirigeants.

En voyageant dans ces pays d’Europe du Sud et des autres rives de la Méditerranée, le lecteur se convaincra en tous cas un peu plus de la nécessité de réinscrire en permanence sa réflexion sur les catégories sociales dans l’histoire de formations sociales toujours singulières mais jamais isolées des dynamiques et des flux technologiques, économiques et culturels." (Paul Bouffartigue et André Grelon)

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Rapport sur les communications de R. Herranz-Gonzales et A. Karvar, Sarah Ghaffari – p. 5
  • La situation de travail et la situation de marché des « cadres » en Espagne, Roberto Herranz Gonzales – p. 10
  • La trajectoire des polytechniciens dans l’espace Franco-Maghrebin : des indépendances à l’instauration du nouvel ordre économique, Anousheh Karvar – p. 25
Rapport sur les communications de N-E. Hammouda et d’E. Longuenesse, Paul Bouffartigue – p. 44
  • Les cadres dans les classifications socioprofessionnelles algériennes (pratique des organismes statistiques), Nacer-Eddine Hammouda – p. 48
  • Cadres, spécialistes, professionnels ou techniciens. Remarques sur les nomenclatures socioprofessionnelles et la situation des professions diplômées en Égypte et en Syrie, Élisabeth Longuenesse – p. 67
Rapport sur les communications de M. Bechir Ayari et E. Gobe, et de M. Benguerna, Andre Grelon – p. 84
  • Les cadres supérieurs de la fonction publique tunisienne : réalités d’une condition socioprofessionnelle, Michael Bechir Ayari et Éric Gobe – p. 87
  • Cadres techniques et société en Algérie. L’héritage professionnel en question, Mohamed Benguerna – p. 101
Réflexions sur la construction institutionnelle d’une catégorie. Rapport sur les communications de K. Athanassouli, F. Ricciardi ET M. L. Rodriguez, Sophie Pochic – p. 108
  • L’insertion professionnelle des jeunes diplômés des filières littéraires en Grèce, Kyriaki Athanassouli – p. 113
  • Entre quadri et dirigenti : les cadres en Italie, Ferruccio Ricciard – p. 123
  • Ingénieurs et “cadres” au Portugal, Maria de Lurdes Rodrigues – p. 137
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Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Travail]]> Identité professionnelle]]> Personnel -- Direction]]> Cahier n°7 : Actes de la septième journée d'étude du GDR Cadres, organisée par le Centre nantais de sociologie (CENS) à Nantes, le 25 juin 2004.

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"Afin de continuer notre état des lieux sur les recherches de sciences sociales actuellement menées sur les cadres et les ingénieurs, il nous semblait important de consacrer davantage de place aux jeunes chercheurs, qu’ils soient doctorants ou post-doctorants, afin de valoriser leurs travaux et de permettre au réseau de s’élargir vers d’autres institutions de recherche. Cette journée était aussi l’occasion de faire un point sur les domaines d’étude qui sont investis par les jeunes chercheurs et ceux qui restent encore peu explorés. Cette journée a rencontré un réel succès, puisque douze jeunes chercheurs nous ont présenté leurs travaux de sociologie, de sciences de gestion, mais aussi de sciences politiques et d’ethnologie.

La matinée était consacrée aux thèses qui s’intéressent plus particulièrement à l’évolution de l’activité de travail des cadres. La question des outils de gestion appliqués à cette population, et particulièrement de la gestion par les objectifs, des contraintes qu’elles génèrent, de l’évaluation des résultats, de la légitimité du management a été abordée par plusieurs communications. La modification des métiers et des statuts a également été interrogée, à partir de la population des chercheurs en entreprise et du statut atypique des cadres intérimaires. De façon plus large, la matinée se clôturait sur l’effet de ces mutations des structures de production sur le rapport au travail des cadres et la manière dont les sciences sociales peuvent l’étudier.

L’après-midi a été centrée autour de la question de l’identité problématique de différents groupes professionnels, et pas seulement des ingénieurs, notamment autour de l’évolution de la fonction d’encadrement. Cette notion d’encadrement a été interrogée à partir d’enquêtes statistiques sur la frontière cadres / professions intermédiaires, ou à partir de l’étude de cadres d’un secteur particulier : l’éducation spécialisée. L’effet des modifications techniques sur l’identité professionnelle a également été évoqué à partir de l’exemple des créatifs de la publicité, entre création et commerce. La figure clé de cette catégorie sociale, les ingénieurs, a été abordée de manière originale soit à partir de l’enjeu de la transformation de la formation initiale (le cas des Ponts et Chaussées), soit à partir de l’épreuve du recrutement des jeunes diplômés. Enfin, une enquête ethnologique in situ nous a montré tout l’intérêt de s’intéresser à l’exception (les pratiques syndicales des cadres) pour mieux comprendre les valeurs et le rapport à l’entreprise des cadres en général." (Gilles Lazuech)

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Volume I
  • Introduction à la journée d’étude, Gilles Lazuech - p. 2

Le travail des cadres : la grande mutation

  • Présentation, Gilles Lazuech – p. 6
Transformations économiques, mutations du travail des cadres
  • Le procès de travail des ingénieurs : quelle autonomie aujourd’hui ? Gaëtan Flocco – p. 8
  • Les pratiques d’appréciation : témoin de la formalisation de la relation d’emploi des cadres ? Nathalie Tessier – p. 20
  • Émergence de l’intérim cadre, raisons, portée, évolution des pratiques d’emploi et de travail, Laurence Puissant – p. 32
  • Discussion animée par Paul Bouffartigue – p. 47

Penser le travail des cadres L’encadrement des jeunes diplômés.

  • Quoi de neuf du côté de l’autorité ? Sylvie Deffayet – p. 56
  • Dynamique des métiers de la recherche industrielle. Une analyse longitudinale dans le domaine de la chimie de spécialités, Lise Gastaldi – p. 66
  • Une tentative pour comprendre le rapport au travail des cadres, Eric Roussel – p. 76
  • Discussion animée par Charles Gadéa – p. 89

Volume II

L’identité problématique d’un groupe professionnel

  • Présentation, Gilles Lazuech – p. 99
  • Qu’est-ce qu’encadrer veut dire ? Cadres managers et personnel d’encadrement, Loup Wolff - p. 101
  • Les créatifs de la publicité entre création et commerce. Mutations d’une figure professionnelle, Laure Gaertner – p. 114
  • Quand le statut entre en concurrence avec une culture de métier, Hélène Cheronnet – p. 124
  • Discussion animée par André Grelon – p. 138
  • Le foyer syndical, au cœur d’une pratique syndicale, Anne-Sandrine Castelot - p. 147
  • Le corps des Ponts et Chaussées, une institution à géométrie variable. Les figures de l’ingénieur en lutte dans la fabrique de la formation, Julie Gervais – p. 154
  • Juger pour recruter : les ingénieurs diplômés, Sarah Ghaffari – p. 166
  • Discussion animée par Sophie Pochic – p. 176
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Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Formation professionnelle]]> Diplômés de l'enseignement supérieur]]> Éducation et emploi]]> Sociologie du travail]]> "Ouverte par Jean-Luc Nahel, président de l’Université de Rouen, la journée était consacrée à la question de la formation des cadres. Il aurait, bien sûr, été vain d’imaginer traiter en un seul jour un thème aussi vaste. On a plutôt pris le parti de présenter un éventail diversifié de communications, qui se divise en quatre sous-ensembles, correspondant aux quatre temps de la journée. Ce sont d’abord les dynamiques du passé des formations que l’on a interrogées. André Grelon a situé le cadre et les enjeux d’une perspective historique indispensable. Son intervention a tracé un tableau magistral des certitudes et des points obscurs qui s’attachent aux origines de la formation des cadres, tout en enchantant l’auditoire par l’humour et l’art oratoire qu’on lui connaît. Anne Bidois, doctorante à l’université de Rouen, et Fabienne Pavis - qui a depuis soutenu une brillante thèse à la Sorbonne, avant d’être recrutée à Nantes -, ont restitué les logiques qui ont présidé à la création de deux établissements bien caractéristiques de moments différenciés de la formation des cadres : le début du XXe siècle pour les ingénieurs chimistes à Rouen et l’après 1968 pour l’université de Dauphine et l’enseignement de la gestion.

Les lignes d’évolution les plus récentes ont été éclairées par un clair panorama de l’évolution des flux d’ingénieurs brossé par Chantal Darsch, suivi de deux interventions qui abordent deux aspects majeurs de l’actualité des formations de cadres : la professionnalisation de l’enseignement supérieur, dont Colette Grandgérard est une des rares spécialistes, et l’internationalisation de la formation dans les grandes écoles, étudiée par l’équipe de Nantes.

Les problématiques de la formation sont inséparables de celles de l’emploi et l’insertion professionnelle. De nouveau, l’objectif était de diversifier les points de vue et l’on a donc articulé un intéressant bilan de l’insertion des diplômés du supérieur au niveau régional, dressé par Guillaume Folléa, avec l’échappée stimulante vers la Grèce apportée par Kyriaky Athanassouli, à propos du devenir professionnel des élèves de l’École polytechnique d’Athènes. Henri Eckert et Dominique Epiphane, ont mis en lumière la manière dont les évolutions de l’appareil de formation affectent le monde du travail en réduisant toujours plus la part des cadres autodidactes. La formation continue constitue à la fois une des façons de devenir ingénieur ou cadre et une nécessité pour les cadres en place, qui doivent actualiser et développer leurs connaissances. Hélène Stevens a présenté le cas d’un dispositif bien caractéristique des pratiques de formation en entreprise. Charles Gadéa et François Pottier évoquent les effets sur le salaire et la trajectoire professionnelle du diplôme d’ingénieur du Cnam, figure emblématique de la formation continue promotionnelle.

Ces Cahiers du GDR comprennent, en plus des textes et des débats des journées, un entretien avec une personnalité scientifique qui a marqué le domaine de la recherche sur les cadres. Nous n’y avons pas dérogé, et c’est Marc Maurice, figure majeure de la sociologie du travail française, qui nous fait part, dans un entretien réalisé par Paul Bouffartigue, de l’évolution de son œuvre et de son approche des cadres." (Charles Gadéa)

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Volume 1 : Avant-propos, Charles Gadéa, p. 5

La formation des cadres a travers le temps, p. 7

  • Introduction de la journée, André Grelon, p. 8
  • La formation des ingénieurs chimistes à Rouen, 1895-1985, Anne Bidois , p. 9
  • L’institutionnalisation universitaire de l’enseignement de gestion en France (1965¬-1975), Fabienne Pavis, p. 20
  • Débats p. 32

Évolutions récentes du système de formation des cadres, p. 36

  • Évolution récente des flux d’ingénieurs et quelques éléments de prospective, Chantal Darsch, p. 37
  • “ Professionnalisation ” dans l’enseignement supérieur : quels mécanismes de pilotage de la formation ? Colette Grandgérard, p. 48
  • "Grandes Écoles” et processus d’internationalisation de la formation, Sarah Ghaffari, Gilles Lazuech, Eric Roussel, p. 60
  • Débats p. 70

Volume 2

Formation et emploi des diplômés, p. 5

  • Formation et insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur en Haute-Normandie, Guillaume Folléa, p. 6
  • Origine sociale, parcours scolaire et devenir professionnel des diplômés de l’enseignement supérieur, Henri Eckert et Dominique Epiphane, p. 15
  • Insertion et évolution de carrière des ingénieurs diplômés de l'Université Polytechnique d'Athènes Analyse comparative de deux groupes d'ingénieurs grecs, les jeunes et les plus expérimentés et les tendances en France, Kyriaki Athanassouli, p.25
  • Débats, p. 43

Les cadres et la formation continue, p. 51

  • Le rôle de la formation dans les transformations de l’entreprise et les reconversions professionnelles des ingénieurs de Bull. Illusion psychologique et conflit identitaire, Hélène Stevens, p. 52
  • Le CNAM au sein des écoles d’ingénieurs, Charles Gadéa, François Pottier, p. 63
  • Débats, p. 74
  • Entretien avec Marc Maurice Réalisé par Paul Bouffartigue, le 8 juillet 2003, p. 77
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Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Travail]]> Identité professionnelle]]> Conditions de travail]]> Comportement organisationnel]]> Personnel -- Direction]]> « L’activité professionnelle des cadres demeure une "boîte noire" dans la connaissance de cette catégorie sociale. Pourtant le discours social n'a jamais été aussi bavard sur le "stress" des cadres. L'objectif de cette journée est d'examiner les apports les plus récents des recherches dans ce domaine. On pense aux approches ergonomiques, qui montrent combien le travail des cadres gagne lui aussi, à être appréhendé en termes d'écart entre activité prescrite (par l'organisation) et activité réelle, telle qu'elle ressort de l'observation des personnes au travail. On pense également aux approches ethnographiques et compréhensives de l'activité technique. On s'efforcera de comprendre en quoi les transformations objectives du travail "prescrit" à l'encadrement sollicitent ces nouveaux points de vue. On attend également de ces journées une contribution à la connaissance de la diversification des fonctions et des profils qui sont ceux des cadres, en même temps qu'un éclairage sur les convergences des dynamiques des situations et conditions de travail entre cadres et non cadres.

  1. Comment s'articulent dans l'activité du cadre les contenus techniques et les actes de management ? Quelle part est consacrée à ces diverses activités ? Quelles compatibilités ou tensions peut-on y voir ? Comment les cadres arbitrent-ils ? Quelles conséquences cette dualité a-t-elle sur leur identité professionnelle ?
  2. Pour s'attacher au management lui-même, de quelle activité s'agit-il exactement ? Quelles en sont les composantes ? Quelles relations existent entre elles ? De quelles contradictions est-elle porteuse ?
  3. Peut-on approcher l'activité du cadre à travers la notion de "décision", de "résolution de problèmes" ? Quels sont les clivages significatifs en termes de niveau ou de champ de décision ? Quel rôle joue le langage dans le travail des cadres ?
  4. À quelles formes d'autonomie et de contrôle le travail du cadre est-il soumis ? Quelles évolutions voit-on dans les formes de prescription de son travail (procédures, objectifs, résultats…) ? Y-a-t-il là une explication à la perception d'un "stress" accru chez les cadres ?
  5. Dans quelle mesure le contenu du travail des cadres est-il influencé par le développement de systèmes d'information ? Ces systèmes contribuent-ils à davantage structurer le travail du cadre ou lui offrent-ils des perspectives nouvelles d'extension de son action ?
  6. Les cadres sont chargés de gérer la productivité des autres et ne s'interrogent pas souvent sur l'efficacité de leur propre travail. Comment les cadres s'organisent-ils à titre personnel ? Quels rapports établissent-ils entre organisation individuelle et évaluation des performances ? Quelles tensions peuvent exister entre performance individuelle et nature collective de l'efficacité ?
  7. Quel bilan peut-on faire concrètement des effets de l'ARTT chez les cadres ? Quelle influence ces éventuels changements ont-ils sur l'activité propre du cadre ? 8 – Quelles sont les spécificités de la nature du travail et des situations organisationnelles de certaines catégories d'emploi ? »
(Paul Bouffartigue et Yves-Frédéric Livian)]]>
  • Avant-propos, Yves Frédéric Livian – p. 1
  • Rapport n° 1 : "Le travail des managers", Yves Frédéric Livian – p.3
  • Encadrer, est-ce travailler ? Frederik Mispelblom Beyer – p.7
  • Pratiques stratégiques et construction de l'acteur manager : Une perspective de recherche sur le changement stratégique et le leadership de transformation ... Christian Mahieu – p. 21
  • Cet obscur objet de management. Le métier de cadre tel que le voient des diplômés d'une Grande École de Commerce, Christophe Falcoz, Hervé Laroche, Loïc Cadin, Frédéric Frery – p. 35
  • Une aisance naturelle, Éric Roussel – p. 49
  • Transformations professionnelles de l'encadrement de proximité : entre management et expertise technique, Anne Gillet – p. 59
  • Étudier le travail des cadres. Un bilan de 10 ans d'expérience de recherche, Paul Bouffartigue, Jacques Bouteiller – p. 71
  • Rapport n° 2 : Quels experts pour quelle expertise ? Sophie Pochic – p. 83
  • Charges de travail et activités des cadres ingénieurs de bureaux d'études, Olivia Balas, Philippe Sarnin – p. 93
  • L'ingénieur hospitalier : entre maîtrise de la technique et coopération avec des professions de santé, Jean-Luc Metzger Et François Xavier Schweyer – p. 103
  • Le travail des cadres de la "technostructure", quelques observations sur les contrôleurs de gestion d'unité dans les grands groupes industriels, Yves Frédéric Livian, Nicolas Sokoloff – p. 115
  • Rapport n° 3 : Sur quelques aspects transversaux, Paul Bouffartigue – p. 131
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    Cadres (personnel)]]> Ingénieurs]]> Représentations sociales]]> Valeurs (philosophie)]]> Éthique du travail]]> Justice sociale]]> Syndicalisme]]> Sociologie politique]]> Cahier n°10 : Actes de la dixième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le Centre d’étude de la vie politique française (CEVIPOF), à Paris, le 15 décembre 2005.

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    "Aujourd’hui de nombreux questionnements se posent quant à l’approche des représentations symboliques et des valeurs propres aux cadres. À l’évidence, ils concernent l’univers du travail ou de l’emploi. Le statut du groupe dans l’entreprise, les nouveaux modes de professionnalisation qui régissent à présent de nombreuses fonctions de cadres, le rapport qui les lie (de façon contradictoire parfois) à l’entreprise, ont pu contribuer à redéfinir l’univers des représentations du groupe. Mais à cause même de la segmentation des activités sociales qui constitue l’un des traits marquants de l’évolution des sociétés contemporaines comme celle du groupe de cadres (ou d’autres groupes sociaux), ces nouveaux questionnements s’appliquent aussi à d’autres registres que l’on ne saurait forcément réduire à l’univers du travail.

    La journée d’étude organisée par le Groupe de Recherche sur les Cadres du CNRS se propose ainsi d’aborder l’état des questions qui se posent dans le domaine des représentations et des valeurs des cadres à partir de terrains ou de scènes diverses qu’il s’agisse de l’entreprise ou d’autres contextes comme le rapport des cadres à l’univers sociopolitique ou à certaines des grandes métropoles urbaines implantées en Europe. Dans ces contextes seront évoqués, avec plus d’insistance, des traits qui typent aujourd’hui l’état des représentations et des valeurs des cadres. Il en est ainsi du rapport à certains principes majeurs - la justice, la loyauté - ou de thèmes découlant plus directement du statut du cadre - l’autonomie, les trajectoires et les valeurs liées à « la carrière » -. Et de même, de traits issus de domaines divers - l’action collective, l’habitat - ou de registres relevant de l’opinion, du vote (politique ou non) ou de représentations liées au marché. Enfin et afin de mieux étayer les questionnements qui se posent en l’occurrence, ces divers traits seront abordés à partir d’enquêtes de terrain importantes (tant du point de vue des échantillons que de leur durée), d’expériences de recherches s’étendant dans le temps ou d’approches empiriques relevant de comparaisons internationales et concernant plusieurs pays européens ou nord-américains." (Charles Gadéa, André Grelon et Sophie Pochic)

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    Introduction, Guy Groux, Olivier Cousin – p.3

    Entreprise, travail et représentations. Introduction à la première table ronde, Anousheh Karvar – p.7

    • Les cadres et les sentiments de justice, François Dubet – p.11
    • Entre se soumettre et se démettre. Comment penser les enjeux de la loyauté pour les ingénieurs ? Christelle Didier – p.19
    • Place et sens du travail pour les cadres. Olivier Cousin – p.29
    • Les cadres français ont-ils bouleverse leur modèle de carrière ? Loïc Cadin – p.43
    • Comment penser les normes comportementales requises chez les cadres ? Valérie Brunel – p.57
    Valeurs, représentations et mondes sociaux : de l'opinion critique à l'espace des villes L’individu, la mobilité et l’Europe. Vers de nouveaux registres de représentation ? Introduction à la seconde table ronde, Guy Groux – p.69
    • Les cadres et l'action collective : un rapport ambivalent, Jean-Michel Denis – p.74
    • Les cadres et le marché. Quelques enseignements dune recherche sur les représentations temporelles, Jens Thoemmes – p.85
    • Les valeurs et les cultures sociopolitiques des cadres en Europe, Luc Rouban – p. 97
    • Les cadres supérieurs sont- ils en train d’échapper aux contraintes des sociétés nationales ? Mobilité et ségrégation sociale dans les villes européennes. Une enquête comparative exploratoire, Alberta Andreotti, Patrick Le Gales – p.115
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    Olivier Cousin, Guy Groux. Du travail à la société : Valeurs et représentations des cadres : Les Cahiers du GDR Cadres, n°10 ⟨hal-00369335

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